radars (15)

Ce matin, jeudi 28 mars 2019, en direct sur BFM TV à 8h30, Pierre Chasseray, délégué général de l’association "40 millions d’automobilistes", demandait que les chiffres mensuels de la sécurité routière – habituellement communiqués autour du 15 de chaque mois – soient enfin publiés. Le retard de diffusion de ces données, pourtant très attendues par les usagers de la route, relevait en effet de la rétention d’informations…

Et pour cause, 20 minutes plus tard, la Sécurité routière publiait enfin le baromètre du mois de février 2019, qui fait état d’une hausse de la mortalité routière de +17,1% sur les routes de France métropolitaine par rapport à février 2018. Pour "40 millions d’automobilistes", c’est la preuve que les 80km/h imposés le 1er juillet dernier sur les routes secondaires ne fonctionnent pas et qu’il est temps de revenir sur cette décision nuisible.

Le communiqué de presse de la Sécurité routière précise que "les piétons, les cyclistes, les jeunes de 18-24 ans et les séniors de 65 ans et plus" sont les plus fortement concernés par cette augmentation.

Le délégué interministériel à la Sécurité routière attribue cette hausse à la dégradation massive des radars à la fin de l’année 2018.

Pour l'association "40 millions d'automobilistes", cette interprétation des causes des mauvais chiffres de février est plus que douteuse, car on sait très bien que les dégradations des radars ont débuté en juin 2018 avant la mise en œuvre de la mesure des 80km/h et se sont intensifiées en juillet, lors de l’application de la mesure, mais aussi que leur remise en état a débuté dès la fin du mois de janvier.

Il est donc temps que le Premier ministre admette qu’il a fait fausse route, que l’abaissement généralisé de la limitation de vitesse ne permet pas d’améliorer la sécurité des usagers, et qu’il revienne sur sa décision pour revenir à un système plus pragmatique, adapté aux besoins de mobilité des territoires.

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Mercredi 27 février 2019, la Sécurité routière a annoncé une hausse de la mortalité routière de +3,9% pour le mois de janvier 2019 en France métropolitaine. Pour l’association "40 millions d’automobilistes", la généralisation des 80 km/h sur tout le réseau secondaire n’a pas eu d’effet sur l’accidentalité routière.

"40 millions d'automobilistes" réaffirme son opposition aux 80km/h

Depuis la mise en application des 80 km/h le 1er juillet 2018, la France a connu une augmentation immédiate de plus de 400% des dégradations des radars fin juillet 2018 et pourtant sans la moindre recrudescence du nombre d’accidents.

En généralisant la limitation de vitesse maximale à 80 km/h au lieu de 90 km/h, le Gouvernement avait annoncé une mesure de rupture, qu’il y aurait une baisse significative des décès sur la route. Or, à ce jour on en est très loin.

C’est pourquoi l’association "40 millions d’automobilistes" réaffirme son opposition à la généralisation des 80 km/h sur le réseau secondaire sans séparateur central et l’a rappelé au Président de la République à travers son président Daniel Quéro lors du Salon international de l’Agriculture 2019, le 23 février 2019,

80 km/h : le débat s'invite au Salon de l'Agriculture

L’un des principaux sujets de préoccupation des Français résidant dans les territoires ruraux est en effet l’accès à la mobilité : la décision d’abaisser la limitation de vitesse à 80 km/h sur toutes les routes secondaires constitue un obstacle majeur à leurs déplacements quotidiens et un frein considérable à l’économie et à l’attractivité des régions les plus enclavées.

"Vous savez que les 80 km/h ont pourri la vie de l’ensemble des territoires ruraux, la nôtre. Essayez de convaincre votre Premier ministre que ce n’est pas une bonne mesure parce qu’elle n’est pas acceptée, parce que pas comprise".

Emmanuel Macron a, pour sa part, assuré à "40 millions d’automobilistes" que ses ministres et lui-même "n’[étaient] pas obtus" et qu’ils "regard[aient] la situation de près".

De leur côté, certains départements, à l’instar du Loir-et-Cher, ont d’ores et déjà annoncé qu’ils étaient prêts à réinstaller les panneaux à 90 km/h…

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Le quotidien Le Parisien / Aujourd’hui en France consacre son fait du jour du vendredi 11 janvier 2019 aux 80 km/h, et plus particulièrement aux "anti-80 km/h", toujours aussi nombreux depuis l’annonce de la mise en œuvre de la mesure. Pire, les discours de contestation ne cessent de s’intensifier et le ras-le-bol généré par la mesure a nourri la colère des Français jusqu’à les faire descendre dans la rue et occuper les ronds-points lorsque l’étincelle des prix des carburants est venue enflammer la situation déjà hautement inflammable.

Cela fait désormais 6 mois que l’expérimentation des 80 km/h a débuté. Mais alors que, jusqu’à ce jour, le Délégué interministériel à la Sécurité routière (DISR) Emmanuel Barbe recommandait de ne pas tirer de conclusions trop rapides concernant l’efficacité supposée de la mesure, il écume aujourd’hui les média en décrétant, sans donnée ni analyse supplémentaire, que "sans aucun doute, les 80 km/h fonctionnent" et qu’une remontée de la mortalité routière au mois de décembre 2018 doit être imputée aux dégradations commises sur les radars ces dernières semaines. L’association "40 millions d’automobilistes" dénonce l’hypocrisie de la Sécurité routière et une parodie de communication visant à sauver le soldat radar et les 80 km/h, dont la pertinence semble mise à mal par les – semble-t-il – piètres résultats du mois de décembre.

La parade malhonnête de la Sécurité routière

"Sauver 300 à 400 vies", c’est le but affiché du Gouvernement – et plus particulièrement du Premier ministre Edouard Philippe – avec les 80 km/h. La mise en œuvre d’une expérimentation de 2 ans doit permettre d’évaluer la pertinence de la mesure relativement à l’objectif défini, ce qui requiert à la fois honnêteté et objectivité.

Or, si le DISR semblait jusqu’alors jouer le jeu de la prudence, affirmant encore le mois dernier qu’il était trop tôt pour déduire quoi que ce soit des chiffres de la mortalité routière, les nouvelles données dont il dispose en ce début d’année semblent ternir sa confiance. Et bien qu’il n’ait pas cherché à analyser la reprise à la hausse de la mortalité routière en septembre 2018 après 4 mois successifs de baisse et seulement 3 mois de mise en œuvre des 80 km/h, les mauvais chiffres du mois de décembre 2018 le font sortir de ses gonds.

Pour l'association "40 millions d'automobilistes", Emmanuel Barbe ne peut pas admettre que la mesure qu’il a lui-même portée jusqu’au plus haut de l’État ne soit pas aussi efficace qu’il le prétend. On a certes constaté un recul global de la mortalité et de l’accidentalité routière sur les 6 derniers mois de l’année 2018, mais c’était déjà le cas – et même de façon encore plus soutenue – au premier semestre, alors que la France roulait encore à 90 km/h. Il lui fallait donc trouver une excuse. En pointant la dégradation des radars, il met en œuvre une parade malhonnête pour faire porter la responsabilité de son échec aux usagers qui ont exprimé leur ras-le-bol.

Tout cela sans rappeler le fait que, déjà en juillet 2018, une augmentation de 400% des dégradations de radars avait été constatée (ce même mois, la mortalité routière avait pourtant baissée de -5,2%) et en octobre, 1 radars sur 2 était désactivé, tandis que la mortalité routière chutait de -13,8%.

Deux poids, deux mesures avec le DISR !

Le DISR prouve aujourd’hui qu’il a l’art de manipuler les chiffres comme cela l’arrange, au gré des événements. Lorsque ceux-ci tournent en sa défaveur, il n’hésite pas à mettre en rapport des facteurs qui n’en ont en réalité aucun. En revanche, ce qu’il faut retenir de tout cela, c’est que, d’une part, les radars sont en bout de course et ne jouent plus leur rôle dans la prévention des accidents et, d’autre part, que la dégradation massive des radars – que nous ne cautionnons pas – est bien la conséquence directe des 80 km/h, mis en œuvre contre l’opinion des Français, qui y sont très majoritairement opposés encore aujourd’hui et entendent bien le faire savoir.

L’association souligne qu’elle condamne fermement tout acte de vandalisme commis sur des biens publics.

Elle rappelle aussi que le Comité indépendant d’évaluation des 80 km/h dont elle est membre espère publier prochainement son premier rapport sur la mise en œuvre de la mesure et son bilan à 6 mois. Celui-ci est cependant conditionné à l’obtention des données brutes de l’accidentalité et de la mortalité routières dont il a fait la demande il y a maintenant plus de 3 mois, mais dont l’accès lui est toujours refusé à ce jour…

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Depuis quelques semaines, fleurissent dans la presse locale les articles décrivant la multiplication des dégradations infligées aux radars, tantôt bâchés, tantôt bombés de peinture. Selon Auto Plus, 400 radars ont été vandalisés en juillet 2018, soit 4 fois plus que l’an passé. Pour l’association "40 millions d’automobilistes", bien que l’on ne puisse cautionner ces comportements, il s’agit d’une réponse claire des usagers de la route à la décision arbitraire du gouvernement d’abaisser la vitesse maximale autorisée à 80 km/h sur les routes secondaires.

Une opposition franche aux 80 km/h

Il y a deux semaines, les préfets révélaient une multiplication par 2 ou 3 selon les départements du nombre de flashs émis par les radars situés sur les routes nationales et départementales depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle limitation de vitesse à 80 km/h. Aujourd’hui, on constate que ces mêmes radars font l’objet de nombreuses dégradations volontaires, vraisemblablement de la part d’usagers de la route mécontents de la politique de sécurité routière menée ces derniers mois par le gouvernement.

Pour l'association "40 millions d'automobilistes", la répression routière – et en particulier les sanctions liées au dépassement de la vitesse autorisée – a atteint un tel sommet en France que le radar est désormais perçu comme un outil servant la rentabilité plutôt que la sécurité des usagers. Lorsque les "bonnets rouges" ont manifesté contre l’écotaxe, ils ont brûlé les radars aussi bien que les portiques ; quand les buralistes s’insurgent contre l’augmentation des taxes sur les cigarettes, ils bâchent les radars pour atteindre l’État. En somme, le radar est devenu le symbole de l’abus fiscal français.

Le radar de Berd’huis vandalisé, le Président de la République visé

Si le vandalisme dont sont victimes les radars est une chose récurrente depuis la mise en place du système en 2003, l’explosion du nombre de dégradations ces dernières semaines et l’acharnement symbolique dont certains radars font l’objet – à l’instar par exemple de celui de Berd’huis, petite commune de l’Orne où s’était rendu le Président de la Républiqu en avril 2018 pour confirmer la mise en oeuvre des 80 km/h – ne laisse guère de doute sur la signification de ces actes.

Le passage en force d’une mesure quasi-unanimement rejetée par les Français est parfaitement contreproductif en termes d’amélioration des conditions de sécurité sur nos routes. Pour qu’une mesure soit efficace, il faut qu’elle soit acceptée par l’ensemble des usagers. Lorsqu’elle fait l’objet d’un rejet tel qu’on le constate aujourd’hui avec les 80 km/h et l’intensification de la politique de contrôle-sanction automatisé, aucun résultat positif ne peut être attendu. Il faut absolument que le Gouvernement entende le message que lui envoient les automobilistes et s’attèle à construire la sécurité routière de demain avec eux, et non contre eux.

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Hier, la Cour des Comptes publiait un rapport exposant le bilan de l’argent collecté au titre des amendes radars pour 2015. Le document établit notamment que les 4200 radars jalonnant le réseau routier français ont flashé quelques 20,24 millions de fois l’an passé (soit une légère baisse du nombre d’infractions constatées par rapport à 2014) et généré pas moins de 789 millions d’euros, soit une augmentation de 49 millions d’euros par rapport à l’année précédente. L’association "40 millions d’automobilistes" dénonce une course à la rentabilité, alors que le comportement des automobilistes français s’améliore.


Les usagers de la route français commettent de moins en moins d’excès de vitesse, mais payent de plus en plus d’amendes. C’est la conclusion que l’on peut tirer de ce bilan réalisé par la Cour des Comptes. Chaque année, la révélation des derniers chiffres en matière d’argent généré par la répression routière fait polémique, mais les montants collectés n’avaient encore jamais atteints de tels sommets.


Les radars n’ont jamais autant rapporté d’argent à l’État. Mais ce n’est pas étonnant, dans la mesure où ces sommes pharaoniques sont budgétées chaque année dans le Projet de Loi de Finances. De ce point de vue, on devrait féliciter Bercy, qui a pour une fois parfaitement tenu ses engagements. La route est devenue le tapis rouge du Festival de Cannes ! Mais cette course à la rentabilité est inacceptable pour les automobilistes, qui se comportent de mieux en mieux, ainsi que le prouve le nombre de flashs comptabilisés pour 2015.


Et la situation n’est pas appelée à se réguler dans les années à venir : au cours des trois prochaines années, la Sécurité routière prévoit d’implanter 500 nouveaux radars sur le bord des routes et de confier l’usage des radars mobiles embarqués à des sociétés privées : comment peut-on encore parler de sécurité routière lorsque les seules mesures que l’on prend – prétendument pour améliorer les conditions de sécurité des usagers – concernent la rentabilité du système ? Il n’est toujours question que d’argent et cet argent ne sert même pas aux infrastructures routières : il comble entre autres le déficit de l’État ou finance le réseau ferroviaire.


L’association "40 millions d’automobilistes" s’oppose fermement au projet de privatisation des radars embarqués, destiné à augmenter encore la rentabilité de ces outils. Elle appelle tous les automobilistes à se mobiliser en signant la pétition en ligne sur le site Internet www.souriezvousetesflashes.com, qui enregistre déjà à ce jour plus de 192000 signatures.

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Souriez, vous êtes flashés !

Le 02 octobre 2015, le Comité interministériel à la Sécurité routière (CISR), présidé par Manuel VALLS, Premier ministre, recommandait d’augmenter l’utilisation des radars embarqués dans des voitures banalisées en confiant leur mise en service à des sociétés privées. Dans une enquête exclusive Harris Interactive pour "40 millions d’automobilistes" publiée aujourd’hui, jeudi 07 avril 2016, par le quotidien Le Parisien / Aujourd’hui en France, 83% des Français estiment que privatiser les radars embarqués serait une mauvaise chose. Et pourtant, l’État finalise actuellement la mise en application
de cette mesure. "40 millions d’automobilistes" s’oppose à la mise en place de ce système et demande au Gouvernement d’abandonner ce projet. L’association lance un appel aux usagers de la route à s’opposer massivement à la privatisation des radars embarqués en se
connectant sur le site Internet www.souriezvousetesflashes.com.

Une mesure de rentabilité

Pour "40 millions d’automobilistes", recourir à des sociétés privées pour verbaliser les usagers de la route est inenvisageable. En effet, les radars embarqués ne peuvent être gérés par des organismes privés dont le seul objectif serait la réalisation de bénéfices et non la sécurité routière.

L’État envisagerait de privatiser les 260 radars embarqués dans les véhicules banalisés, l’association craint que le Gouvernement en profite pour multiplier le nombre de ces radars.

Personne ne sera épargné par ce système impitoyable : ces véhicules capables de flasher dans les deux sens de circulation fonctionneront à longueur de journée avec pour seul objectif le profit sur le dos des automobilistes. Le nombre de PV va littéralement exploser.

Les Français hostiles à la privation

Selon l’enquête "L’accueil critique des Français à une gestion privée des radars mobiles" réalisée du 22 au 24 mars 2016 par Harris Interactive, 83% des Français estiment que ce serait une mauvaise chose de confier la gestion des radars mobiles à des sociétés privées. Les Français (76%) pensent également que cette mesure serait  avant tout une démarche financière et que cela n’améliorerait pas la sécurité routière (à 70%).

Si L’État donne la gestion des radars embarqués aux sociétés privées, cela marquera le point de départ d’un système aux multiples dérives. Les automobilistes ne se sentiront pas plus en sécurité sur les routes, mais harcelés.

L’appel de "40 millions d’automobilistes"

En privatisant les radars embarqués, personne ne sera épargné, le nombre de contraventions augmentera considérablement. L’association appelle donc tous les usagers de la route à se mobiliser contre ce projet en signant la pétition sur le site Internet www.souriezvousetesflashes.com.

Il faut couper court au projet au plus vite. Après, il sera trop tard.

N'attendez donc pas que la mesure fasse son chemin pour réagir et signez dès maintenant la pétition.

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Aujourd’hui, mercredi 27 janvier 2016, Bernard CAZENEUVE, ministre de l’Intérieur, a annoncé dans le quotidien Le Parisien/Aujourd’hui en France le bilan de la Sécurité routière pour l’année 2015. L’ONISR* constate une augmentation de 2,4% de la mortalité par rapport à 2014, portant ainsi à 3 464 le nombre de personnes tuées sur les routes françaises. Alors que le Gouvernement met en cause "des vitesses excessives", l’association "40 millions d’automobilistes" met en exergue que la seule augmentation du nombre d’accidents dus aux stupéfiants et à l’alcool explique la hausse de la mortalité en 2015.

Les stupéfiants et l'alcool, les deux principales causes des accidents

L’année 2015 s’est clôturée, selon le bilan provisoire de l’ONISR, sur une hausse du nombre de tués sur les routes : 3 464 usagers ont trouvé la mort, soit 80 de plus qu’en 2014. Ce bilan – inacceptable – est cependant à mettre en regard des événements survenus au cours de l’année, tel l’accident de Puisseguin, dans lequel 43 personnes avaient péri. Un accident, certes dramatique, mais qui reste exceptionnel et qui compte malgré tout pour plus de la moitié de la hausse constatée l’an passée.

Pour le reste, la Sécurité routière et le ministre de l’Intérieur n’accusent qu’un mal : "le relâchement sur la vitesse". Et, en toute logique, ne proposent qu’une solution : "une stratégie radar forte", alors que des radars supplémentaires avaient déjà été implantés en 2014 et 2015.

Pour "40 millions d'automobilistes", c’est omettre volontairement les deux principales causes d’accidentalité sur la route : les stupéfiants et l’alcool au volant. L’ONISR précise que ces facteurs ont augmenté respectivement de 22 à 25% et de 28 à 30% dans les accidents mortels. Une fois de plus, on ne s’attaque pas au fond du problème : en quoi le radar sauvera-t-il la vie de celui qui a trop bu ou qui roule sous l’influence de psychotropes ? Il est temps pour le Gouvernement de se montrer honnête et d’apporter des réponses plausibles aux véritables causes des accidents. Mais qui aura le courage de prendre à bras le corps ces problématiques, qui nécessitent bien plus que de poser une boîte métallique sur le bord de la route ?

Une baisse spectaculaire de la mortalité routière en 2013

L’association rappelle également que si l’on ne peut nier cette hausse de la mortalité depuis deux ans, il est bon de se souvenir que la baisse enregistrée en 2013 était à ce point spectaculaire (-11% par rapport à l’année précédente) qu’elle impliquait malheureusement une légère augmentation des chiffres les années suivantes. Malgré cette hausse de 2,4% par rapport à 2014, l’année 2015 porte de meilleurs résultats en termes de sécurité routière que l’année 2012, et même que l’année 2013, si l’on regarde les statistiques de l’accidentalité corporelle : le nombre de blessés et de personnes hospitalisées suite à un accident de la route sont en effet – et c’est un facteur encourageant – en nette diminution cette année (-3,6% par rapport à 2014).

Notons enfin que, selon un rapport du Sénat**, 47% des accidents de la route mettent en cause la qualité ou l’entretien des infrastructures routières. Difficile donc pour l’État d’imposer aux usagers français un objectif ambitieux de moins de 2 000 tués sur les routes en 2020 lorsqu’il se désengage lui-même de la sécurité de ses citoyens en réduisant d’année en année les moyens financiers accordés à l’entretien du réseau sur lequel ils circulent…
Pour dénoncer cet état de fait, "40 millions d’automobilistes" a mis en ligne à la fin novembre 2015 un site internet dédié au signalement des routes les plus délabrées de France : www.jaimalamaroute.com.

* Observatoire national interministériel de la Sécurité routière

** Selon le Projet de loi relatif à la sécurité des infrastructures et systèmes de transport.


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Stop aux radars tirelires !

Pour commencer l'année avec une mesure forte en faveur des automobilistes,  " 40 millions d'automobilistes " est à l'initiative d'une proposition de loi visant à faire supprimer l'amende pour les petits excès de vitesse, soutenue et déposée au Sénat par Alain Fouché, sénateur de la Vienne. Ce nouveau texte de loi tend à introduire davantage d’équité dans la répression des excès de vitesse inférieurs ou égaux à 10 km/h en supprimant l’amende encourue par les contrevenants. " 40 millions d’automobilistes " remercie le Sénateur pour son engagement dans la protection des automobilistes.

L'association espère vivement que cette impulsion sera suivie par une majorité d’élus parlementaires et appellent les automobilistes à soutenir le projet en signant la pétition en ligne sur http://petitions.40ma.org/radar-pv/.


Le constat

Depuis la mise en place du permis à points en France en 1992, les excès de vitesse sont sévèrement sanctionnés à la fois par un retrait de point(s) et une amende pécuniaire, croissants en fonction de la gravité de l’infraction. Chaque année, ce sont près de 800 millions d’euros qui entrent dans les caisses de l’État grâce à la répression des excès de vitesse. Or, 90% de ces infractions sont en fait constitués par des excès de vitesse inférieurs à 20 km/h, c’est-à-dire – dans la majorité des cas – des excès de vitesse involontaires. Cette répression à outrance n’a fait que provoquer le rejet du système tout entier par les Français, qui parlent désormais de " pompes à fric " ou de " tirelires " pour désigner les radars. "


La solution

Pour réhabiliter l’image des radars et réconcilier les Français avec la politique de sécurité routière, il est donc urgent de modifier le système : " Puisque le Gouvernement prétend que la verbalisation et la sanction des excès de vitesse sont nécessaires, non pas pour permettre à l’État de récupérer de l’argent, mais pour améliorer la sécurité des usagers de la route, nous proposons que, pour les petits excès de vitesse, les contrevenants n’aient plus à payer d’amende ", explique le Sénateur Alain Fouché.


Pour " 40 millions d'automobilistes ", le radar est devenu le symbole de la taxe. Demandez à un automobiliste s’il considère que le radar favorise la sécurité routière ; il vous répondra qu’il ne sert que la rentabilité routière. Pourtant, il a effectivement permis de réduire considérablement le nombre des grands excès de vitesse, véritablement dangereux. Il est donc impératif maintenant pour le Gouvernement de démontrer que la multiplication des radars est bien une question de sécurité et non d’argent facile pour rembourser la dette de l’État. Quelle meilleure preuve alors que de supprimer l’amende pour les petits excès de vitesse ?


De nombreux pays européens, tels l’Angleterre, l’Allemagne ou l’Espagne, ne sanctionnent pas les petits excès de vitesse et enregistrent de meilleurs résultats en termes d’accidentalité routière que la France.

Pour consulter le texte de la proposition de loi, suivez le lien :
http://petitions.40ma.org/radar-pv/ppl.pdf

Une proposition largement plébiscitée

Selon un sondage de l’institut d’enquêtes et d’études d’opinion IFOP pour Radio Alouette, première radio du Grand Ouest, 71% des Français sont favorables à la suppression de l’amende pour les excès de vitesse inférieurs à 10 km/h. Ce sondage a été effectué auprès de 996 personnes de 18 ans et plus, représentatives de la population française.

Comment soutenir le projet ?

" 40 millions d’automobilistes " et le sénateur Alain Fouché appellent tous les automobilistes favorables à ce projet à signer la pétition en ligne sur la page http://petitions.40ma.org/radar-pv/.

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Depuis quelques jours, l’association « 40 millions d’automobilistes » reçoit un très grand nombre d’appels d’automobilistes ayant l’intime conviction d’avoir été piégés par un radar situé sur l’A86 au niveau du tunnel de Drancy, en direction de Saint-Denis. Habituellement limitée à 90 km/h, la vitesse maximale a été réduite à 70km/h pour cause de travaux.


Face au très grand nombre d’appels à l’aide reçus ces derniers jours, l’association « 40 millions d’automobilistes » a sollicité hier, mercredi 07 octobre 2015, le Préfet de Seine-Saint-Denis pour obtenir de plus amples informations sur le dispositif de signalisation mis en place pour informer les usagers de l’axe de la vitesse maximale autorisée.


Les automobilistes qui contactent l’association sont unanimes : la signalisation indiquant une limitation de vitesse temporaire abaissée n’est pas visible et entraîne des excès de vitesse involontaires, sanctionnés par les flashs du radar situé une vingtaine de mètre après la sortie du tunnel.


Dans un courrier envoyé hier, « 40 millions d’automobilistes » demande l’amnistie de tous les excès de vitesse de moins de 20km/h relevés depuis l’implantation du nouveau dispositif.


Pour l’association, ce n’est pas la première fois que ce genre d’incident se produit en France. En effet, en janvier 2013 un radar situé sur la RN 137 à Rennes flashait 8000 fois par jour. La vitesse maximale autorisée avait été abaissé de 20 km/h pour cause de travaux. « 40 millions d’automobilistes » s’était saisi de cette affaire et avait obtenu l’amnistie le 29 janvier 2013.


C’est le constat évident d’un manque d’information. Si nous voulons faire respecter les règles, nous ne devons pas donner le sentiment aux automobilistes qu’ils ont été piégés. Nous comptons sur le bon sens et la bienveillance du Préfet de Seine-Saint-Denis pour prendre une décision juste envers des automobilistes responsables qui ont été verbalisés en raison manque d’information.

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Aujourd’hui, vendredi 02 octobre 2015, s’est réuni le Comité interministériel de Sécurité routière (CISR). Lors de la conférence de presse qui clôturait cette réunion, le Premier ministre Manuel Valls a annoncé la mise en œuvre prochaine de 22 nouvelles mesures de « sécurité routière », à la tête desquelles le déploiement de 500 nouveaux radars. « 40 millions d’automobilistes » dénonce une focalisation aberrante sur la vitesse comme unique cause d’accidentalité et un arsenal répressif démesuré qui provoque la colère des usagers de la route. Pour contrer cette politique punitive, l’association lance le mouvement « Le Grand Ras-le-bol » sur le site internet www.legrandraslebol.com.


Sur les 22 nouvelles mesures qui seront mises en œuvre pour lutter contre l’insécurité routière, seules 3 concernent la conduite sous l’influence de l’alcool ou de stupéfiants, alors que ces facteurs représentent respectivement 28% et 24% des accidents mortels de la route, tandis que la plupart annonce l’augmentation du parc de radars automatiques et un renforcement significatif de l’axe répressif.


Pour « 40 millions d’automobilistes », trop, c’est trop : sur le panel des mesures présentées aujourd’hui, deux ou trois sont intéressantes, telles l’éthylotest anti-démarrage, le casque obligatoire pour les enfants à vélo... Mais pour le reste, mieux aurait valu s’abstenir. Implanter 500 radars supplémentaires alors que les chiffres de l’accidentalité du mois de septembre 2015 s’annoncent en nette progression, c’est de la provocation. Cela ne fera qu’attiser la colère des automobilistes, qui n’adhèrent plus à la politique menée par le Gouvernement.


Le Premier ministre semble en effet s’entêter à ne pas tenir compte de l’opinion publique et à ne prôner que la sanction de la vitesse comme seule réponse à l’accidentalité routière. Manuel Valls n’a pas compris qu’il faut faire de la sécurité routière avec les usagers, et non contre eux. Il ne sera satisfait que lorsque tous les automobilistes auront perdu leur permis de conduire ! Il est temps que les automobilistes fassent entendre leur voix. C’est le but du mouvement que nous lançons aujourd’hui : " Le Grand Ras-le-bol ". Trop de mesures tue la voiture, nous ne pouvons plus accepter cette dérive punitive.


L’association « 40 millions d’automobilistes » appelle donc tous les usagers de la route à signer la pétition en ligne sur le site internet www.legrandraslebol.com pour exprimer leur rejet de la répression routière à outrance et à afficher l’autocollant « Trop de mesures tue la voiture », symbole de ralliement des automobilistes raisonnables et responsables.

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Hier lundi 14 septembre, 111 nouveaux radars double-sens ont été mis en service aux quatre coins de la France. Le système est redoutable : pour un investissement modéré et alors que le gouvernement s'était engagé à ne pas ajouter de radars supplémentaires sur les routes de France, des radars déjà existants ont été équipés d'une seconde caméra, leur donnant ainsi la capacité de flasher dans les 2 sens de circulation ! C’est coup double ! Et ce sont les automobilistes qui vont en faire les frais...

Plus de répression... Mais une hausse de la mortalité qui se confirme.

Les accidents dus à la vitesse en France représentent 1/4 des accidents : quelle vertu auront ces nouveaux radars sur les 3/4 restants ? Quelle vertu ce nouveau dispositif aura-t-il sur la première cause de mortalité routière, l'alcool ?

Malgré la mise en place récente de 19 des 26 mesures de sécurité routière de Bernard Cazeneuve ainsi que l’intensification de la répression sur la vitesse, la mois d'août a été marqué par une nouvelle hausse de la mortalité routière : + 9,5% par rapport à août 2014. Cependant, si l'on note une hausse du nombre de morts sur les routes, le nombre d'accidents a diminué.

La répression a-t-elle atteint ses limites ? Le gouvernement ne devrait-il pas mettre l'accent sur la prévention, ou s'attaquer sérieusement à la première cause de mortalité routière ?

Pas de tolérance sur les radars, seulement une marge technique

L'association " 40 millions d'automobilistes " regrette le manque de souplesse et de tolérance dans le calcul du dépassement de vitesse. En France, il existe une marge d’erreur technique qui correspond à 5% de la limitation de vitesse. Il n’y a donc pas de tolérance sur les radars. En Angleterre, là où les radars sont acceptés, il y a une marge de tolérance de 10% à 15% de la limitation de vitesse, c’est-à-dire deux à trois fois la marge qu’il y a en France ! Résultat des courses : on n’a pas flashé 80 % des automobilistes en Angleterre, mais seulement ceux qui ont franchement dépassé la limite.

Quand on sait que 95,6% des excès de vitesse constatés en France le sont pour de petits excès de vitesse, il devient absolument nécessaire de distinguer l’excès de vitesse volontaire et involontaire. Celui qui a réellement un comportement dangereux, de celui qui fait le petit kilomètre de trop et qui sera injustement sanctionné.

Si les radars en France avaient une marge de tolérance supplémentaire, à l'image de l'Angleterre, les Français les accepteraient mieux. On n'en serait pas là à se demander si les radars sont mis en place pour l'argent, ou pour la Sécurité routière...

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Selon une information révélée par le journal l'Express, aujourd’hui, lundi 29 juin 2015, 10000 procès-verbaux pour des infractions constatées par radars automatiques auraient été perdus en juin 2009. Ainsi, les automobilistes concernés par l'incident ont dû s'acquitter de l'amende majorée, alors même qu'ils n'avaient jamais reçu l'avis de contravention initial. L'association « 40 millions d'automobilistes » demande à ce que les automobilistes soient remboursés.

Un « incident » qui pénalise près de 10000 automobilistes

Selon L'Express, en juin 2009, 9938 PV pour des infractions constatées par radars automatiques se seraient volatilisés. Si les PV ont été perdus, il faut savoir qu'ils sont tout de même enregistrés informatiquement. Ainsi, les automobilistes n'ayant pas été avertis de leur infraction par le biais de l'avis initial permettant de payer l'amende minorée (à 90 € pour une contravention de 4ème classe correspondant à un feu rouge ou à un stop par exemple),
ils ont dû s'acquitter du montant de la somme majorée (soit la somme de 375 € pour une contravention de 4ème classe) !

Quant à la société en charge de la gestion des radars automatiques, Atos, elle n'aurait pas été inquiétée par cette affaire, alors qu'elle aurait dû payer 650 000 euros de pénalités pour cet incident. Il est tout à fait incroyable que l'on demande aux automobilistes de s'acquitter d'une amende majorée alors que l'entreprise à l'origine de l'erreur ne fait pas face à ses responsabilités !

L'amende majorée, dissuasive pour la contestation

Bien que le Centre National de Traitement de Rennes se soit aperçu de l'incident quelques mois après, toutes les majorations n'ont pas été annulées : en effet, seuls les contrevenants qui se seraient manifestés auraient pu bénéficier de la possibilité de payer l'amende forfaitaire, mais peut-être même pas à son taux minoré.

Or, il faut savoir que les contrevenants voulant contester l'amende majorée doivent tout d'abord consigner la somme égale au montant demandé, c'est-à-dire 375 €. Une somme qui a pu décourager plus d'un automobiliste à faire valoir son droit à la contestation.

« 40 millions d'automobilistes » demande le remboursement des automobilistes

10000 PV perdus, ce sont autant d'automobilistes qui ont dû s'acquitter de l'amende majorée alors que s'ils avaient reçu l'avis de contravention initial, ils auraient pu bénéficier de l'amende à son taux minoré.

Ainsi, « 40 millions d'automobilistes » demande à ce que les automobilistes concernés par la perte de ces PV et ayant déjà réglé la somme de 375 € soient remboursés de la différence entre l'amende majorée et l'amende minorée.

Concernant les automobilistes qui n'auraient pas encore réglé l'amende majorée, l'association demande le retour pur et simple à l'amende minorée.

Si le CNT de Rennes s'est effectivement rendu compte du problème quelques mois après l'incident, ils auraient dû agir tout de suite afin de ne pas pénaliser les automobilistes. Les contraindre à payer 375 € alors même qu'ils savaient être à l'origine de cette erreur en espérant que le pot aux roses ne soit pas découvert, c'est révoltant...

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Depuis plusieurs mois, l’association « 40 millions d’automobilistes » a reçu un grand nombre de témoignages d’automobilistes, flashés à répétition par les radars situés dans le tunnel duplex de l’A86. L’association avait déjà pointé du doigt ce radar parmi les 72 radars ressentis comme des traquenards par les automobilistes dans l’opération « Raconte-moi ton radar » en 2013. Aujourd’hui, mardi 03 mars 2015, « 40 millions d’automobilistes » dénonce un dispositif onéreux, inutile et piégeux, constitué de pas moins de 12 radars de contrôle de vitesse automatiques pour seulement 18 km d’autoroute et pour lequel les automobilistes paient un droit de péage exorbitant.

Le seul tronçon payant de l’A86

Construit et exploité par la société concessionnaire Cofiroute, le duplex de l’A86 est un tunnel autoroutier reliant Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) et Vélizy (Yvelines) en sous-terrain. Permettant aux automobilistes d’éviter les embouteillages qui encombrent les voies de surface aux heures de pointe, le tunnel est le seul tronçon payant de l’A86. Selon l’heure à laquelle ils empruntent le duplex et s’ils disposent ou non d’un abonnement, les usagers
doivent s’acquitter d’un droit de péage pouvant atteindre 20,50 € pour parcourir les 18 km du tunnel (trajet aller-retour).

Un radar tous les 1,7 km

Mais là où le bât blesse, c’est que le duplex est équipé de 12 radars jalonnant les deux sens de circulation, sous prétexte de préserver la sécurité des usagers. Or, en raison d’un lourd défaut de signalisation, en plus de payer un tarif de péage exorbitant (le tunnel de l’A86 est le 4ème tronçon autoroutier le plus cher de France !), les automobilistes écopent souvent de multiples amendes pour excès de vitesse. Ainsi, on peut compter un radar de vitesse tous les 1,7 km ! Certes, il est nécessaire de faire respecter la vitesse de 70 km/h dans le tunnel ; un accident, même mineur, dans ce type d’infrastructure peut vite tourner au drame. Mais il est parfaitement inacceptable que les automobilistes se fassent flasher en raison d’une mauvaise information, et ce, jusqu’à 6 fois de suite, parce que les flashs des radars ne sont pas visibles ! Certains usagers ayant contacté " 40 millions d'automobilistes " ont même perdu leur permis de conduire dans ce duplex.

L'association estime que 12 radars de vitesse sur une section si courte, c’est une aberration. En termes de sécurité routière, cela n’a aucun sens : un radar bien annoncé à l’entrée du tunnel, dans chaque sens de circulation, suffirait amplement à assurer le respect de la limitation de vitesse à 70 km/h dans la totalité de l’ouvrage, conformément à la loi, et ne pourrait être taxé de piège ou de « tirelire » par les usagers.

Un dispositif de sanction unique en France

Ces verbalisations sont d’autant plus inacceptables que d’après le site Blog.radars-auto.com, le dispositif de contrôle-sanction automatique servant à relever les infractions a été « homologué spécialement pour être installé sous le tunnel duplex de l'A86 » et ne peut être mis en place nulle part ailleurs : ce modèle de radar flashe en effet les véhicules par l’arrière, depuis une cabine installée à une hauteur comprise entre 2,4 mètres et 3 mètres. Or, la hauteur minimum des ouvrages d’art situés sur autoroute est de 4,5 mètres. Ce dispositif de contrôle-sanction automatique de vitesse unique en France a flashé plus de 92 000 fois en 2013.

L’appel au ministre de l’Intérieur

Aussi, l’association « 40 millions d’automobilistes » adresse aujourd’hui un courrier à Bernard CAZENEUVE, ministre de l’Intérieur, pour demander la suppression des 5 radars automatiques superflus dans chaque sens de circulation du tunnel duplex de l’A86, ainsi qu’un rappel régulier de la limitation de vitesse à 70 km/h tout au long du tunnel et une meilleure signalisation des radars restants.

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La mortalité routière n'a jamais été aussi basse pour un mois d'août - 299 tués - depuis la création des statistiques en 1948. Devant ce chiffre historique, Pierre Chasseray, délégué général de 40 millions d'automobilistes, soutient qu'il n'y a pas de corrélation entre la mise en place de mesures répressives et la mortalité routière.

Les statistiques sont formelles... Jamais un été ne s’est avéré aussi peu meurtrier sur les routes depuis 1948 et la création des indicateurs de sécurité routière. Avec une chute de près de 10 % du nombre de décès par rapport à l'été 2013, ces chiffres viennent enterrer les prédictions de ceux qui s'alarmaient déjà des cinq mois de hausse consécutifs entre février et juin 2014.

Il y a deux mois encore, les adeptes de la répression à tout prix étaient en ébullition! Il fallait au plus vite abaisser les limitations de vitesses. Il fallait de nouveaux radars... Profitant de quelques chiffres en légère hausse, nos "champions" des prédictions alarmistes profitaient d'un remaniement ministériel pour mettre sous pression les pneumatiques d'un nouveau ministre de l'Intérieur faisant le choix d'un moment de silence et de recul avant de s'exprimer sur les tendances de la mortalité routière.

Alors que notre association persévérait dans un argumentaire rassurant de baisse mécanique du nombre d'accidents en agitant des rubans blancs en signe d'apaisement, nos opposants, militants de la suspension de permis pour tous, brandissaient des drapeaux noirs, à coups de chiffres et de courbes dévastatrices pour 40 millions d'automobilistes déjà excédés par un régime de la surrépresion.

Et puis il y a eu le 16 juin 2014. Lors du Conseil national de Sécurité routière, Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur, annonçait contre toute attente qu'il abandonnait l'idée d'une baisse généralisée des limitations de vitesse, refusant alors de céder au chantage de la boule de cristal prédisant un été meurtrier.

Dans ce contexte, l'annonce quelques jours plus tard de la hausse de la mortalité routière en juin aurait pu sonner le glas pour des milliers de panneaux de limitation de vitesse à "90" tant le terrain médiatique était occupé par les quelques partisans du "tout répression". Leur ode à la punition collective était alors reprise en écho par le monde médiatique telle une vérité universelle. Mais leur stratégie de la peur resta vaine. Le ministre de l'Intérieur ne varia pas le cap,  paraissant préférer l'analyse pragmatique d'une tendance pourtant sans faille : la courbe des accidents n'a jamais cessé de s'améliorer depuis... 1972!!!

Merci, monsieur le Ministre !

A présent, nous sommes en septembre 2014 et nous savons que jamais un été n'a dénombré si peu d'accidents, si peu de décès, si peu de blessés. Comment ne pas s'en réjouir ? Comment ne pas remercier Bernard Cazeneuve de la confiance accordée aux automobilistes ? Comment ne pas le remercier d'avoir choisi de ne pas céder à la pression d'un monde moderne toujours en quête de mesures politiques hâtives pour répondre à un fait conjoncturel ? Où sont passées les sybilles et autres diseuses de mauvaise aventure qui pariaient sur l'inexorable augmentation des accidents ? Leur "excès de vitesse" à vouloir réagir trop vite est sans appel. Comment pourront-ils à nouveau défendre que seule la répression toujours accrue explique la réduction du nombre d'accidents ?

Les voitures évoluent. Toujours plus sûres! Le parc automobile se renouvelle et la sécurité de tous en même temps... La route évolue et les innovations dans la qualité des revêtements de voirie permettent assurément une amélioration constante de la sécurité routière. Encore faut-il que collectivités locales, conseils généraux, régionaux et État mesurent l'importance de l'entretien de notre réseau routier et de la nécessité d'investissement dans des dispositifs de sécurité essentiels à la conduite (marquages au sol, glissières de sécurité). Mais bien évidemment, les mentalités évoluent et les comportements routiers aussi. Bien évidemment, il restera toujours une minorité d'"irréductibles gaulois" convaincus d'être immortels... Et bien entendu, les forces de l'ordre ont un rôle essentiel à jouer. Mais ce n'est pas parce qu'il existe 1% de chauffards que nous devons prendre en otage tous les automobilistes raisonnables et responsables dont notre association souhaite au quotidien se faire l'écho.

Nous sommes aujourd'hui, plus que jamais, 40 millions d'automobilistes militants d'une meilleure sécurité de nos routes, partisans de pistes nouvelles pour sauver des vies, refusant l'infantilisation des automobilistes à la faveur d'une meilleure formation plus moderne.

On ne fait pas de la sécurité contre les automobilistes, on la fait AVEC eux. L'été 2014 prouve qu'il n'existe pas de corrélation entre la mise en place de mesures répressives et la baisse de l'accidentalité routière.

Tribune de Pierre Chasseray publiée par Le Cercle Les Echos

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Ce matin, à l'Assemblée nationale, l'association « 40 millions d'automobilistes » dévoilait son film documentaire de 52 minutes intitulé La fin de la guerre contre les automobilistes accompagné d'un livre de 60 pages reprenant les entretiens menés avec les principaux acteurs de la sécurité routière britannique.

Tourné en Angleterre en janvier dernier, ce reportage décrypte un autre modèle de sécurité routière, basé sur l'acceptation des mesures par les automobilistes. Depuis 2010 et l'arrivée de David Cameron à la tête du Gouvernement anglais, une nouvelle ligne politique nommée « la fin de la guerre contre les automobilistes » est appliquée et non sans succès, puisque le Royaume-Uni poursuit inlassablement sa réduction du nombre d'accidents (deux fois moins qu'en France).

POUR VISIONNER LE FILM " LA FIN DE LA GUERRE CONTRE LES AUTOMOBILISTES ", CLIQUEZ ICI.

Les radars

À la base de ce changement, une ville : Swindon, 180 000 habitants. Nous sommes en 2009 lorsque le précédent maire annonce la suppression des sept radars de la commune. Si la décision de suppression des radars (liée à des raisons économiques : entretien des radars à la charge des collectivités) semblait politiquement risquée, cinq ans après, le bilan est sans appel : chaque année, le nombre d'accidents de la route diminue, preuve irréfutable de la baisse mécanique de l'accidentalité.

Depuis, l'exemple de Swindon inspire. Et c'est le Somerset, puis le Northamptonshire et l'Oxfordshire qui désactivent un grand nombre de radars, si bien que l'on estime aujourd'hui que près de 55% des radars du territoire britannique ont été désactivés.

Amy Aeron-Thomas de l'association d'aide aux victimes de la route Road Peace nous confirmera que « dans certaines régions, seul un radar sur dix est actif ».

La tolérance

Autre point de divergence entre système anglais et français : la marge de tolérance des radars. Si la France base son système sur l'intolérance envers les petits excès de vitesses jugés accidentogènes avec une marge technique de 5% sur les radars fixes, l'Angleterre choisit d'appliquer une tolérance de 10% + 3km/h. Pour Mark Egan du Comité des transports au Parlement britannique (House of Commons) : « une répression qui se concentrerait sur les petits excès de vitesse générerait trop de controverse. Si vous augmentez la marge de tolérance, vous ciblerez davantage ceux qui pourfendent les règles bien au-delà des limites ».

De plus, cette politique basée sur l’acceptabilité du système tient compte de l’équilibre nécessaire entre le coût de maintenance du dispositif et ce que rapportent les contraventions émises par les radars. De cette façon, l’Angleterre se prémunit contre l’assimilation des radars à des pièges servant à rapporter de l’argent à l’Etat. Ainsi, alors que le système de contrôle-sanction est particulièrement controversé en France, notamment parce qu’il a généré près de  800 millions d’euros en 2013, parmi lesquels seuls 115 millions ont servi à l’entretien du dispositif (selon le Projet de loi de finances pour 2014), l’Angleterre parvient à un équilibre économique, avec 150 millions d’euros générés chaque année pour des coûts d’entretien annuels équivalents.

La confiance

Si, en France, notre modèle de sécurité routière reste inexorablement ancré sur une formule mathématique dite « de Nilsson », selon laquelle une baisse de 1km/h de vitesse serait synonyme de 4% de baisse des accidents, l'Angleterre applique quant à elle un principe diamétralement opposé : le « 85ème centième ». En d'autres termes, il s'agit d'adapter la règlementation en fonction du comportement de 85 % des automobilistes, jugés raisonnables. C'est pourquoi l'Angleterre songe à augmenter sa limitation de vitesse sur autoroute. En effet, selon Mark Egan du Comité des transports au Parlement britannique : « les vitesses moyennes relevées sur autoroute sont plus élevées que la limitation », d'où la nécessité d'ouvrir le débat.

Là où l'Angleterre adapte la règle au comportement des usagers sur un principe de confiance envers les automobilistes, la France fait le choix d’enfermer les comportements dans des règlementations toujours plus strictes dont le symbole est sans doute le projet d'abaissement des limitations de vitesse.

 Les limitations de vitesse

Autre point de comparaison entre la France et nos voisins britanniques : la limitation de vitesse sur nos réseaux secondaires. En Angleterre, la limitation y est fixée à 97km/h, soit 7 km/h de plus qu'en France, avec un bilan pourtant plus flatteur en termes d'accidents. Au cours de notre  tournage, nous avons pu constater qu'il n'existait aucun débat pour abaisser cette limitation outre-Manche. Mieux encore, aucun des intervenants n'a paru comprendre le projet français d'abaissement des limitations de vitesse et tous sont apparus surpris, d'autant que la réglementation française permet déjà un abaissement ponctuel sur certaines portions de route.

Le débat est clos

Après avoir augmenté sa limitation de vitesse sur autoroute il y a 10 ans, le Danemark expérimente depuis deux ans l'AUGMENTATION de sa limitation de vitesse sur le réseau secondaire, qui a été portée de 80 à 90 km/h. Les résultats ne se sont pas fait attendre. Julh Hollen de la Vejdirektoratet (Direction danoise de la route) constate beaucoup moins d'accidents. DansleCopenhagen Post, il déclarait « c'est comme si nous avions trouvé la vitesse la mieux adaptée à ces portions de route. Cela nous a permis de réduire les écarts de vitesse entre les véhicules et donc de diminuer le nombre de personnes qui procèdent à des manœuvres de dépassement potentiellement dangereuses ».

Quant à Erik Mather de la Police de la route danoise, il ajoutait « la police était vraiment peu partisane de cette idée au départ, mais nous avons complètement changé d'opinion au regard de l'expérimentation menée depuis deux ans ».

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Activité

CHRISTINE AUBRIET ESTAGER replied to TAFFOUREAU's discussion Récupération de permis
"bonjour
L'ANTS a des délais de traitement qui conduisent à avoir un retarit de permis de plus d'1an au lieu des 6mois legaux
De plus la complexité du process peut rebuter beaucoup de personnes
Finalement pour ces 2 raisons on doit avoir un nombre de…"
4 janv.
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SAYER Alain commented on 40 millions d'automobilistes's blog post Un décret rend obligatoire la création de ZFE dans certaines agglomérations
"Il y a un point qui m'interpelle depuis le début de la mise en place des vignettes crit'air, le positionnement automatique de tous les diesels en crit'air 2, normes Euro 5 et 6, alors que les véhicules essences 5 et 6 sont en crit'air 1. Ne devrait…"
3 oct. 2023
JCR28500 replied to TAFFOUREAU's discussion Récupération de permis
"Je suis dans la même situation, 15 jour apres la fin de la sanction, et des demarches ANTS rien personne ne repond y compris la prefecture.......quelle fut la suite pour vous ?.. merci"
17 août 2023
Jean Luc replied to DUMAS Pierre Georges's discussion Réseaux routiers
"C'est vrai.
En 2014 Le gouvernement Hollande a décidé une réduction drastique de l'investissement pour l'entretien et le développent du réseau routier. La sanction ne s'est pas fait attendre avec un retour à la hausse de la mortalité sur les routes."
27 juin 2023
Jean Luc replied to olivier's discussion La fin du moteur thermique ?
"mdr
Nous ne connaitrons probablement pas cette fin.
Il n'y aura ni suffisamment de puissance sur le réseau électrique, ni une borne de recharge par place de parking dans 10 ou mème 20 ans par contre il y aura toujours du pétrole."
27 juin 2023
Jean Luc replied to Alain's discussion Limitation de vitesse non justifié
"Bonjour,
Je partage votre sentiment. De mon coté, j'ai plutôt de la chance, sur mon parcours journalier la vitesse limitée à 80km/h a été restaurée à 90km/h.
Sachant que beaucoup de voitures ont un meilleur rendement à 90kmh. A 80km/h, sur ma…"
27 juin 2023
Philippe MILLAN commented on 40 millions d'automobilistes's blog post Taxe au poids des véhicules : quand il n'y en a plus... Il y en a encore !
"Mais pourquoi"taxer"???
Ca va résoudre quoi? Avec le fric on va mettre du ciment pour boucher le trou dans couche d'ozone?
De la connerie en barre...les jaloux veulent taxer, forcément  faut se venger de ceux qui peuvent."
24 nov. 2022
Philippe MILLAN commented on 40 millions d'automobilistes's blog post Taxe au poids des véhicules : quand il n'y en a plus... Il y en a encore !
"Ca pour causer et faire des télés chez 40 millions...
Mais pour agir dans la rue, personne...et nous serions 40 millions????
Les motards, bien moins nombreux, eux se bougent et gagnent."
24 nov. 2022
Joël Godard replied to 40 millions d'automobilistes's discussion 37% des ralentisseurs sont non conformes
"Bonjour,
Oui et je vis près d’un des pires exemples de l’hexagone. La route qui longe la berge de la Seine de Rolleboise à Mericourt dans les Yvelines. Où comment le Maire de Rolleboise s’est mué en délinquant il y a 20 ans."
23 oct. 2022
Jean-Paul Clairefond replied to Jacques Parcoureur's discussion Les Ronds-points ne tournent pas rond.
"La question n'est pas de savoir s'il y a un panneau ou pas, mais bien de savoir de quel panneau il s'agit :
certains giratoires sont à priorité aux "tournants", d'autres à priorité aux "entrants", et toute la difficulté vient de cette dualité…"
3 juil. 2022
NUZMAS replied to Jacques Parcoureur's discussion Les Ronds-points ne tournent pas rond.
"Des marioles dans votre genre sont les meilleurs clients des carrossiers. Finissons en avec l'imbécile priorité à droite et les tarifs d'assurance baisseront sérieusement."
2 juil. 2022
NUZMAS replied to Jacques Parcoureur's discussion Les Ronds-points ne tournent pas rond.
"Pour mettre fin à tout risque et toute discussion inutile, il faut abandonner la stupide priorité à droite. La priorité à gauche a fait ses preuves depuis quelques de décennies. On y est très habitué. Elle est infiniment mieux adaptée à notre volant…"
2 juil. 2022
RL posted a discussion
Bonsoir,je suis en quête de conseils éclairés. Je me suis arrêté brièvement à cheval sur la chaussée et le trottoir en agglomération.Trois semaines plus tard, j’ai reçu deux PV (même lieu, même heure et même agent) : un pour stationnement sur…
21 avr. 2022
Michel danon posted a discussion
BonjourNos voitures ont été enlevées illégalement  deux fois à dix mois d'intervalle sur l'allée des fortifications à Paris, j'ai contesté et obtenu gain de cause du tribunal de police deux fois avec tout  l'effort et le temps passé  que cela…
12 avr. 2022
Sanchez Joseph posted a discussion
bonjour je viens d'aquerir uneArona essence en LOA et je souhaiterais savoir si j'ai le droit de la passe à l'ethanol chez Seat il m'on dit que non pour une question de garantie sur le moteur comment faire en ce cas des économies ? 
25 mars 2022
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