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En 2017, 25300 personnes ont perdu la vie sur les routes de l'Union européenne : un chiffre encore loin des objectifs que s'est fixée l'UE pour 2020, qui prévoyait de diviser par 2 le nombre de personnes tuées sur les routes par rapport à 2010. C'est la raison pour laquelle le Parlement européen a voté en faveur d'une nouvelle série de mesures "décisives" visant à améliorer la sécurité sur les routes et à réduire le nombre d'accidents routiers.
Des changements technologiques dans les véhicules
Entre 2001 et 2017, le nombre de décès a diminué de 57,5% sur les routes européennes. Pour l'Union européenne, des efforts supplémentaires doivent être faits pour améliorer la sécurité routière, d'autant que les taux de réduction stagnent depuis 2013, avec une baisse de seulement 3%. Souhaitant mettre l'accent sur la sécurité des piétons, des cyclistes et des autres usagers vulnérables, le Parlement propose ainsi une révision de la réglementation en vigueur, de manière à l’adapter aux "mutations de la mobilité qui résultent d’évolutions sociétales" et "d’évolutions technologiques". De nouvelles mesures ont ainsi été votées. Les changements portent notamment sur les technologies qui devront être intégrées dans tous les nouveaux véhicules :
- un système d’adaptation intelligent de la vitesse prévenant le conducteur de l’excès de vitesse en envoyant des vibrations dans la pédale d’accélérateur ;
- un système de surveillance de la somnolence et de l’attention du conducteur si la réactivité du conducteur est faible ;
- un avertissement de distraction avancé pour alerter le conducteur si son niveau d'attention visuelle est faible ;
- un signal d’arrêt d’urgence sous forme de clignotants pour indiquer aux usagers derrière le véhicule que le conducteur freine brusquement ;
- un système de détection de marche arrière avec une caméra pour éviter les collisions avec les personnes et les objets derrière le véhicule ;
- un système de surveillance de la pression des pneus avertissant le conducteur en cas de perte de pression ;
- la facilitation de l’installation d’un éthylotest antidémarrage pour empêcher la conduite en état d’ivresse ;
- un enregistreur de données d'accident pour enregistrer les données pertinentes avant, pendant et après un accident de la route ;
- l'obligation d'avoir des systèmes de freinage d'urgence et des systèmes d'alerte de changement de voie (déjà obligatoires pour les camions).
Un pas vers le véhicule autonome ?
Le Parlement européen estime par ailleurs que ces mesures devraient mener à davantage d'acceptation des usagers de la route envers les véhicules autonomes : selon lui, en habituant les automobilistes aux technologies autonomes dans les véhicules, la confiance qu'ils portent aux voitures sans conducteur devrait être renforcée.
Les propositions doivent maintenant être négociées avec le Conseil européen avant d'entrer en vigueur.