Le 17 mai 2019, suite à l'annonce du Premier ministre Édouard Philippe qui déclarait ne voir "aucun inconvénient" à permettre aux Conseils départementaux de relever la limitation de vitesse à 90km/h sur certains axes, l'association "40 millions d'automobilistes" publiait la carte des départements favorables ou opposés aux 80km/h et appelait les automobilistes à écrire en masse aux Conseils départementaux ne s'étant pas encore prononcés.
Suite à cet appel, des réponses supplémentaires ont pu être obtenues auprès des départements. Voici la carte mise à jour (28/05/2019) :
Les usagers de la route peuvent encore adresser le modèle de lettre proposé par "40 millions d’automobilistes" aux Conseils départementaux afin d’obtenir les dernières réponses.
{Article publié le 17 mai 2019}
Face à la colère des Français, les Sénateurs avaient été les premiers, en mars, à déposer un amendement dans le cadre du projet de loi d’orientation des mobilités (LOM), visant à donner la possibilité aux Conseils départementaux et aux Préfets de moduler les limitations de vitesse sur les routes départementales et nationales. Jeudi 16 mai 2019, ce sont les Députés du groupe majoritaire à l’Assemblée nationale qui ont confirmé cette volonté parlementaire d’aménager la mesure des 80 km/h en proposant un nouvel amendement, puis le Premier ministre Édouard Philippe qui a déclaré sur Franceinfo qu’il ne voyait "aucun inconvénient" à laisser les Conseils départementaux déroger à la règle.
C’est une première victoire pour l’association "40 millions d’automobilistes" et les usagers de la route, qui souhaitent maintenant un retour pur et simple aux 90km/h sur l’ensemble des routes nationales et départementales.
Une mobilisation et des actions depuis 2013
Si aucune allusion n’avait été faite par Emmanuel Macron le 25 avril dernier à la mesure des 80 km/h, à l’occasion de son discours établissant le premier bilan du Grand Débat, les Français n’en avaient pas pour autant oublié les promesses formulées par le Président de la République au cours des réunions publiques, mais aussi de ses différentes apparitions publiques, comme en février dernier, lors du Salon de l’Agriculture : interpellé par Daniel Quéro, président de "40 millions d’automobilistes", le Chef de l’État avait alors déclaré ne pas être "obtus" et avait assuré l’association de sa volonté "de regarder la situation de près".
Dès la naissance du projet gouvernemental d’abaissement généralisé des limitations de vitesse (en 2013, avec l’ancien ministre de l’Intérieur Manuel Valls), l’association "40 millions d’automobilistes" avait tout mis en oeuvre pour porter la voix des Français et démontrer l’inefficacité des 80 km/h sur la sécurité routière ainsi que ses conséquences néfastes sur la mobilité des usagers et l’attractivité des territoires : une pétition en ligne qui a recueilli plus de 2 millions de signatures, des enquêtes menées aussi bien en France qu’à l’étranger, des manifestations réalisées en collaboration avec la FFMC, des actions de sensibilisation des élus parlementaires pour prendre conscience des difficultés rencontrés localement par les usagers…
Pour "40 millions d'automobilistes", la mobilisation des automobilistes et le travail de chaque instant mené par l’association ont enfin porté leurs fruits. L'association s'est battue pour rétablir la vérité sur cette théorie pseudo-universelle qui voudrait que toute réduction de la limitation de vitesse permette une baisse de la mortalité routière. Les chiffres ont prouvé que ce n’était pas le cas, il est donc logique que la mascarade ne soit pas poussée plus loin.
Les départements où les 90km/h pourraient revenir
Les élus parlementaires ont ouvert la porte à un aménagement de la mesure vers un retour partiel aux 90 km/h sur certaines routes secondaires et c’est un premier pas.
L'association redoute que cela rende encore moins lisibles les limitations de vitesse pour les usagers, qui oscilleront désormais entre 70, 80 et 90 km/h en fonction de portions de routes et des départements.
C’est pourquoi "40 millions d’automobilistes" avait appelé les Conseils départementaux à se positionner sur la limitation de vitesse qu’ils appliqueraient en cas d’adoption de l’amendement.
L’association publie ainsi la carte des Conseils départementaux favorables ou opposés aux 80 km/h et appelle les automobilistes à écrire en masse à ceux qui ne se sont pas encore prononcés afin d’éclaircir la situation.
Télécharger le modèle de lettre
De plus, 3/4 des Français restent fermement opposés aux 80 km/h. C’est pourquoi la seule solution possible est un retour pur et simple à l’ancienne réglementation : 90 km/h par défaut, et des abaissements ponctuels à 70 km/h sur décision des Conseils départementaux dans les zones jugées dangereuses.