Le magazine Auto Plus dévoilait la semaine dernière la mise en place d’un nouveau "radar" sanctionnant le non-respect de l’arrêt au stop à Yerres, dans l’Essonne. Composé d’une caméra et d’un système de lecture des plaques d’immatriculation, ce dispositif relève plus de la vidéosurveillance que du "radar" à proprement parler, puisque le procès-verbal d’infraction n’est pas généré automatiquement, mais après visionnage des images par un officier de police. L’association "40 millions d’automobilistes" dénonce un nouvel appareillage répressif, qui vient ajouter un stress supplémentaire à l’automobiliste sur une règle du Code de la route largement soumise à interprétation.
La "radarothérapie" à la Française
Radar fixe, radar mobile, radar de feu, radar chantier, radar tronçon, radar passage à niveau, radar double-sens, radar embarqué… Et maintenant, radar de stop. Le Gouvernement rivalise d’ingéniosité pour sanctionner l’automobiliste et combler le déficit de l’État. Certes, pour bien s’entendre sur la route et assurer la sécurité des usagers, il faut des règles, prescrites par le Code de la route. Et sans moyen permettant de faire appliquer ces règles, peu de chance qu’elles soient respectées.
Mais la France est devenue le catalogue mondial des dispositifs de répression. Cette accumulation ne provoque que le rejet des règles par les usagers, qui ne comprennent pas et n’admettent pas que l’on s’acharne à épier et sanctionner le moindre de leur geste, même s’il n’est pas véritablement dangereux : 1 ou 2 kilomètres/heure au-dessus de la limitation de vitesse ou, dans ce cas précis, un arrêt insuffisamment marqué à un stop. De plus, quel est l’intérêt de flasher un contrevenant sans l’arrêter ? Cela ne l’empêchera pas de poursuivre sa route en continuant à enfreindre les règles et sans réaliser qu’il met en danger la vie d’autrui. Il serait plus opportun de faire de la prévention. Le système a déjà flashé plus de 500 automobilistes dès le premier jour ! À quoi cela rime ?
Une règle largement soumise à interprétation
Tout dépend en réalité de la situation et de l’interprétation que l’on fait de cet article de loi, qui impose à "tout conducteur [de] marquer un temps d'arrêt à la limite de la chaussée abordée" et de "céder le passage aux véhicules circulant sur (…) les autres routes et ne s'y engager qu'après s'être assuré qu'il peut le faire sans danger".
Et c’est là que le bât blesse : si l’on ne peut s’opposer à la verbalisation d’un usager qui traverse le carrefour sans même ralentir, il est moins acceptable de sanctionner un automobiliste qui aurait "coulé" le stop après s’être assuré qu’il n’y a pas d’autre usager à proximité. Les chiffres justifient une vigilance accrue du respect des règles de priorité aux intersections (plus de 16% des accidents mortels sont dus à un refus de priorité), mais il faut que les forces de l’ordre agissent en tenant compte de la situation et des risques réels, non en prônant une application aveugle de la loi.
Le non-respect de l’arrêt au stop est sanctionné d’une amende forfaitaire de 135€ et d’un retrait de 4 points sur le permis de conduire. Pour dénoncer toutes les dérives de cette armada, à l’origine anti-chauffards, mais qui sanctionne aujourd’hui majoritairement les simples chauffeurs, "40 millions d’automobilistes" a mis en place une pétition en ligne sur le site www.legrandraslebol.com, que tous les usagers sont invités à signer.
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Commentaires
A 40 MA je signe la pétition mais maintenant il faut aller plus loin
Nous avons encore la chance de pouvoir nous exprimer ici sur cette espace de paroles et exprimer pour certains d'entre nous au nom de millions d'autres notre exaspération, de constater jour à jour la prolifération de mesures inacceptables de répression et de chasse aux automobilistes. tout à déjà été dit mais la dictature se met en place de sorte qu'aujourd'hui on n'est jamais tranquille sur la route même pour faire 1 km.
Malgré les interventions, pétitions etc de 40 MA et autres associations de défense des automobilistes les choses empirent jour après jour et pourrissent la vie de millions de gens soumis au diktat et à l'incompétence de politiques de passage avec la collaboration d'associations de dangereux intégristes.Ne nous laissons pas faire par ces zigotos qui se prétendent "Sécurité routière"
Il est donc essentiel que les associations des automobilistes responsables, les clubs d'anciennes et de collection, les automobiles clubs, la presse automobiles, et tout ceux qui veulent protéger notre patrimoine et libertés individuelles s'unissent pour des actions de grande envergure nationales cela aura beaucoup plus de résultats que le système suivant lequel chacun d'entre eux cuit sa petite soupe à petit feu dans son petit coin
Entièrement d'accord, j'ai rencontré hier des membres d'une association de véhicules anciens et taté le terrain pour qu'ils s'associent à une manifestation (organisée par la FFMC contre les restrictions de circulation peut être le 16 ou 17 avril?).
Pour ma part j'ai participé, en voiture aux 2 dernières sur Paris mais n'étions que 7 voitures. Il faut que les conducteurs se mobilsent d'avantage car demain sera trop tard.
Avis à la population, suivez les avis sur le site de la FFMC et allons y, en plus c'est surper sympa et bien encadré.
Alors j'attends que les associations des automobilistes ainsi que les clubs de voitures anciennes s'organisent massivement