Jeudi 06 juin 2019, les députés ont adopté un amendement au projet de Loi d’Orientation des Mobilité (dite LOM) visant à permettre aux présidents des Conseils départementaux, mais aussi aux maires des communes, de relever la limitation de vitesse de 80 à 90km/h sur les routes départementales. Si l’association "40 millions d’automobilistes" considère qu’il s’agit d’une première victoire pour les usagers de la route, elle regrette cependant que les routes nationales aient été exclues du dispositif et qu’une nouvelle usine à gaz soit mise en place, alors que l’ancienne réglementation était admise et respectée par le plus grand nombre.
Pour l'association "40 millions d'automobilistes", cet aménagement de la mesure est l’aveu, non seulement que les 80km/h ne fonctionnent pas, mais aussi qu’il n’est plus possible de faire de la sécurité routière sans la compréhension et l’assentiment des usagers. Les élus parlementaires ont ouvert la porte à un aménagement de la mesure vers un retour partiel aux 90km/h sur certaines routes secondaires et c’est un premier pas.
Mais il faut aller plus loin, car cela aura pour effet de rendre encore moins lisibles les limitations de vitesse pour les usagers, qui oscilleront désormais entre 70, 80 et 90km/h en fonction de portions de routes et des départements. C’est pourquoi l'association estime que la seule solution possible est un retour pur et simple à l’ancienne réglementation : 90km/h par défaut, et des abaissements ponctuels à 70 km/h sur décision des Conseils départementaux et des maires dans les zones jugées dangereuses.
Les présidents des Conseils départementaux se sont d’ores et déjà largement exprimés sur le sujet. 64 d’entre eux ont fait part de leur volonté de relever la limitation de vitesse à 90km/h sur certaines portions de routes.
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