Mise à jour du 20/01/15 :
Alors que 59% des Parisiens se disaient défavorables à la mesure (selon un sondage réalisé par le Journal du Dimanche début janvier 2014), la mairie de Paris justifiait sa décision en expliquant que l’abaissement de 10 km/h de la vitesse maximale autorisée sur le périphérique permettrait à la fois une réduction des nuisances sonores, une diminution de la pollution et une baisse de l’accidentalité. Mais il semble aujourd’hui que, malgré l’enthousiasme et l’autosatisfaction émanant de leur communiqué de presse, le bilan réel de cette première année s’avère en réalité bien plus mitigé.
Hier, la mairie de Paris tirait un premier bilan de la grande mesure qui devait améliorer la vie des Franciliens. Après un an de mise en oeuvre, Christophe Nadjovski, adjoint EELV chargé des transports, prétendait que la réduction de la vitesse maximale autorisée avait permis de diminuer fortement l’accidentalité sur le périphérique et d’établir le nombre d’accidents à « son plus bas niveau depuis 10 ans ». Ainsi, le JDD titrait « Périphérique à 70
km/h : 115 accidents évités en 2014 ».
Or, on se rend compte aujourd’hui que la mairie de Paris s’est rendue coupable de mensonge par omission, car si le nombre d’accidents matériels et corporels légers a effectivement diminué de 15,5% par rapport à 2013, le nombre d’accidents mortels a en revanche fait un bond de 75% ! En 2014, 7 personnes ont été tuées dans un accident de la route sur le périphérique parisien, contre « seulement » 4 en 2013, et encore moins les années
précédentes.
Contrairement à ce que veulent donc nous faire croire les pouvoirs publics et alors que l’élu chargé des transports envisage maintenant de réduire la vitesse à 50 km/h sur le Boulevard, la mairie de Paris vient simplement de prouver qu’un abaissement de la vitesse n’apporte pas automatiquement une baisse de la mortalité routière. Ajouté à cela le fait que le volume des nuisances sonores émises par la circulation sur le périphérique n’a diminué
que de 1,2 dBA la nuit et 0,5 dBA le jour (soit une évolution imperceptible pour l’oreille humaine selon les spécialistes ORL) et que les ingénieurs de l’organisme de contrôle de la qualité de l’air Airparif’ ne s’attendent qu’à « un impact limité [de la réduction de 10 km/h de la vitesse] à quelques pour cent sur le dioxyde d'azote et les particules », on se demande ce qui justifie l’engouement des élus parisiens…
Publication du 19/01/15 :
Le Journal du dimanche publiait hier, dimanche 18 janvier 2015, un article sur le périphérique parisien où, depuis un an, la limitation de vitesse est passée de 80 à 70 km/h. Selon le JDD, la mairie de Paris ainsi que la Préfecture de police dressent un bilan positif. « 40 millions d’automobilistes » décrypte les arguments.
Premièrement, d’après le JDD, les Parisiens bénéficieraient d’une diminution du bruit de 1,2 décibel la nuit et de 0,5 le jour. Or, Il faut savoir que diminuer le volume des nuisances sonores de 1 dB est imperceptible pour l’oreille humaine.
D’autre part, selon la mairie de Paris, la baisse de la limitation de vitesse sur le périphérique aurait permis de réduire les bouchons (« l’effet accordéon »). Or, les Franciliens qui empruntent régulièrement le périphérique estiment au contraire que le temps passé dans les embouteillages a plutôt augmenté depuis un an.
Dans cet article, on nous explique également que le nombre de décès sur le périphérique parisien a diminué grâce à une réduction de la vitesse. Or, paradoxalement, la vitesse moyenne sur le périphérique a augmenté, de même que le nombre d’usagers flashés (qui a été multiplié par 3,5 !) .Cela signifie que les automobilistes ont roulé plus vite que la limite autorisée, mais qu’ils ont eu aussi moins d’accident. Il n’existe donc aucune corrélation entre réduction de la vitesse et réduction de l’accidentalité routière.
La ville de Paris a également réduit, dans bon nombre de quartiers, la vitesse maximale autorisée, passant ainsi de 50 à 30 km/h. Malheureusement, le nombre d’accidents de la route a augmenté. Donc faut-il réduire le périphérique parisien à 50 km/h, comme l’évoque aujourd’hui Christophe Nadjovski, adjoint à la mairie de Paris ?
Commentaires
Eternel débat sur la limitation de vitesse, alors que l'on ne devrait travailler que l'excés de vitesse par rapport à un environnement !
Eternel débat sur nos 3700 morts alors que le tabagisme en tue 60000 dont 37 par le cancer
Eternel débat stérile
On se trompe de combat
Justement : réduire la vitesse max du périph' de 50 à 70 est une réponse pragmatique et efficace aux bouchons. La vitesse moyenne a augmenté, cela montre que le périphérique s'est fluidifié. C'est bien une adaptation de la vitesse à son environnement non ?
Donc si on suit votre logique on doit se focaliser exclusivement sur ce qui fait le plus de morts ? Ben ça va être bien ! "Vous avez une sclérose en plaques ? Ah ben non on fait que le cancer, soyez plus nombreux à mourir on s'occupera peut être de vous"
Merci monsieur de nous faire rire. Mais réfléchissez par pitié avant d'écrire de telles énormités. Des gens pourraient vous lire !
Bonne journée quand même :)
Pourtant, ya bien plus de suicidés que d'accidentés de la route, c'est pas pour autant qu'on s'en occupe et qu'on en parle...
Je persiste et signe, quitte à faire rire mais en espérant que de nombreuses personnes liront ces reflexions. Le projet réduction des morts sur la route par limitation de la vitesse est atteint et les nouvelles réductions ne sont la que pour nous taxer !
Mon propos est de justement dire qu'u lieu de ne s'occuper que de la route on ferait bien de s'occuper aussi du cancer des fumeurs, de la scléros en plaque etc ...., je dis aussi et non seulement
Mais rappellons nousbien que le but de notre société est bien de réduire les morts quelqu'ils soient et non de nous infliger des amendes ????
Pas eux. Leur combat : le pognon.
Un seul commentaire : des menteurs et des débiles profonds, responsables paradoxalement par leur incurie et leurs mesures à contresens de bon nombre de morts sur la route. Aujourd'hui, les gens causent des accidents en-dessous des vitesses limitées, persuadés à tort qu'en-dessous de ces limites trop faibles, rien ne peut arriver. Encore faut-il être en permanence attentif, ce qui est impossible à des vitesses aussi faibles. Un bon exemple, avec de bons résultats sur les 50 dernières années : l’Allemagne. Plus de mesures intelligentes, plus de vitesse et beaucoup moins de morts. CQFD
Si ils veulent limiter à 50km/h, à la limite ils devraient directement limiter à 30, voire bloquer l'accès au périphérique. Quitte à sombrer dans la débilité, autant y aller à fond. Et comme ça, on arrivera plus vite à des résultats plus probants...
Je sais pas tellement quoi dire, à part que leurs discussion et leurs décisions sont un véritable cloaque d'immondices, à croire qu'ils font des concours d'incompétence en politique --'