[MàJ du 20 novembre 2017]
Comme promis, la manifestation numérique s’est déroulée jeudi 26 octobre 2017, à partir de 20h45, place de la Concorde à Paris : une fresque composée de centaines de photos d’automobilistes ayant participé à l’opération menée par "40 millions d’automobilistes" a été déployée et une projection dévoilant les visages des 1,3 million de manifestants a été diffusée publiquement.
L'opération était suivie par une équipe de l'émission Enquête exclusive : les images tournées au soir du 26 octobre ont été diffusées en exclusivité dans le reportage "Nouveaux radars, contrôles vidéo : la grande traque des automobilistes" dimanche 19 novembre, à 23h05, sur M6. Le replay de l'émission est disponible ici.
[Article du 20 octobre 2017]
Le 08 janvier 2017, Bruno Le Roux, alors ministre de l’Intérieur, annonçait l’expérimentation de la gestion des voitures équipées de radars par des entreprises privées, conformément à la mesure élaborée par le Comité interministériel pour la Sécurité routière (CISR) qui s’était réuni le 02 octobre 2015. En quelques mois, 1,3 million d’usagers de la route ont pris part à l'opération "Non à la privatisation des radars embarqués" lancée par l’association "40 millions d’automobilistes" le 20 février dernier.
D’après une enquête menée par Harris Interactive en octobre 2017, 72 % des Français sont opposés à la proposition de l’État de confier la gestion des voitures radars à des sociétés privées, preuve de la forte impopularité de cette mesure. Ils sont même 78 % à estimer que cela n’aurait aucun impact positif sur la sécurité routière, constate "40 millions d’automobilistes". En tant que porte-parole des automobilistes, l'association ne pouvait donc pas accepter cette décision aberrante et contraire à leurs intérêts.
Pour "40 millions d’automobilistes", le lien direct créé entre la Sécurité routière et le monde de la rentabilité financière est inacceptable : privatiser un outil dit "de sécurité routière", c’est en faire un moyen de gagner de l’argent et donc le décrédibiliser aux yeux des usagers. On ne peut pas prétendre sérieusement que confier la conduite des voitures radars à des salariés qui n’auront aucun pouvoir de faire cesser les infractions constatées permettra de sauver des vies. Les syndicats de Police eux-mêmes le disent : les radars ne luttent pas efficacement contre les comportements dangereux et le recours aux radars privés n’a d’autre objectif que de faire rentrer l’argent dans les caisses de l’État. Les automobilistes ne sont pas dupes et veulent le faire savoir à l’État.
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