Lundi 29 juin 2020, le président de la République recevait au Palais de l’Élysée les 150 membres de la Convention citoyenne pour le Climat, qu’il avait chargée de proposer des solutions "radicales" pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de -40% d’ici 2040. Ainsi, toutes les propositions émises par la CCC feront l’objet d’un projet de loi d’ici la fin de l’été. Toutes, sauf 3, parmi lesquelles l’abaissement de 130 à 110 km/h de la vitesse maximale sur les autoroutes.
La pétition www.nonaux110surautoroute.com a recueilli plus de 700 000 signatures ; grâce à cette mobilisation massive, l’opinion majoritaire des Français a été entendue.
L’association "40 millions d’automobilistes" qui, la première, s’était mobilisée contre la mesure, emporte une victoire décisive dans le dossier des 110 km/h sur autoroute, mais poursuit sa mobilisation contre les mesures anti-automobilistes validées par le président de la République. D’autres propositions formulées par la CCC et ouvertement hostiles à l’usage de la voiture individuelle feront en effet l’objet dans les prochains mois d’une proposition de loi : l’interdiction des centres-villes pour les véhicules dits les plus polluants, le renforcement très net du malus écologique ou encore la réforme du système d’indemnité kilométrique de l’impôt sur le revenu. Ces mesures serait un coup de frein terrible pour l’accès à la mobilité de très nombreux Français, et nous ne pouvons l’accepter.
[Article du 19 juin 2020]
Les membres de la Convention citoyenne pour le Climat (CCC) doivent voter cette fin de semaine les propositions de mesures qu’ils présenteront au président de la République Emmanuel MACRON, en vue de réduire les émissions de gaz à effet de serre. 150 propositions doivent être débattues dans 5 domaines différents : "se nourrir", "se loger", "se déplacer", "produire et travailler" et "consommer". Parmi les solutions imaginées par les citoyens volontaires tirés au sort pour prendre part à la Convention, on trouve l’abaissement de la limitation de vitesse de 130 à 110km/h sur les autoroutes.
Parce que cette mesure ne permettrait ni d’améliorer la sécurité des usagers, ni de réduire l’impact des déplacements routiers sur le climat, mais qu’elle aurait en revanche un coût économique très élevé pour la société, l’association "40 millions d’automobilistes" s’oppose fermement à la baisse de la limitation de vitesse sur les autoroutes et appelle les usagers à signer la pétition en ligne sur le site Internet dédié.
Une proposition qui n’est pas représentative de l’opinion publique
Si l’on ne peut naturellement pas s’opposer à une réflexion constructive sur les enjeux environnementaux et les mesures à mettre en œuvre à l’avenir pour réduire l’impact des transports sur le climat, on ne peut pas non plus prendre de décisions à tort et à travers sous prétexte qu’il est actuellement à la mode de "laver plus vert que vert" et que l’automobile et les transports routiers seraient les responsables tout désignés de la pollution atmosphérique.
Ainsi, les 150 membres de la Convention citoyenne pour le Climat – tirés au sort parmi les Français volontaires – n’ont été que le bras armé du Gouvernement, qui a mis en place la "CCC" au lendemain de la crise des "Gilets jaunes" pour donner l’impression aux citoyens que leur avis comptait et que l’on allait tenir compte de leurs propositions pour construire le monde de demain. En réalité, cette assemblée de citoyens pseudo-représentatifs des Français n’a servi que de caution au Gouvernement pour imposer à l’ensemble de la population les mesures idéologiques et pénalisantes qu’il imaginait...
Preuve, s’il en fallait, de la déconnexion des propositions de la "CCC" de la vie quotidienne des Français et de leurs attentes en matière de politique environnementale : la mesure d’abaissement de la limitation de vitesse à 110km/h sur les autoroutes.
Une mesure impopulaire et coûteuse pour la société française
Comment imaginer, alors qu’en 2018 les Français étaient opposés à plus de 80% à la baisse de 10km/h de la limitation de vitesse sur les routes secondaires au motif de sécurité routière, qu’ils cautionneront aujourd’hui une réduction de 20km/h de la vitesse maximale autorisée sur les autoroutes pour réduire les gaz à effet de serre ?
Et cette opposition massive des Français à la proposition des membres de la Convention est tout à fait légitime pour "40 millions d’automobilistes". Se basant sur l’étude coûts-bénéfices réalisée en mars 2018 par le Commissariat général au développement durable (CGDD) sur la réduction des vitesses sur les routes, l'association rappelle que certes, on estime à 360 millions d’euros les gains liés aux économies de carburants engendrés par une baisse de 20km/h de la limitation de vitesse sur les autoroutes. Mais il faut mettre en perspective cette somme avec les coûts liés à la perte de temps occasionnée, calculée à -1 200 millions d’euros. Tous postes de coûts et bénéfices confondus, le CGDD conclut à "un bilan socio-économique très négatif de l’ordre de -550 millions d’euros" pour la société française si l’on circulait dorénavant à 110km/h au lieu de 130 sur les autoroutes.
Une mobilisation citoyenne contre la proposition ubuesque de la "CCC"
L’association "40 millions d’automobilistes" met en ligne une pétition disponible à la signature sur le site Internet www.nonaux110surautoroute.com.
Emmanuel Macron suggère de soumettre au référendum certaines des propositions qui seront officiellement formulées par la Convention citoyenne pour le Climat après le vote final de ce week-end.
Montrons-lui dès à présent que nous ne voulons pas d’une nouvelle baisse des limitations de vitesse et que nous ne sommes pas dupes de ses tentatives de manipulation de l’opinion publique.
Commentaires
C'est évident que c'est une manipulation téléphonée, quelle parfaite excuse que le climat, mais tant que les français ne s'en prendront pas à leur député, cette dictature anti-automobilistes continuera !
La clef c'est le vote contre tout député actuel qui laisserait passer ce texte...
La Convention Citoyenne ? C’est quoi ce machin ? . Parmi les propositions farfelues: la réduction du temps de travail de 35 heures à 28 heures bien entendu en conservant le même salaire. Cela en dit long sur le sérieux et la pertinence de cette Convention.... Alors comment un président de la république pourrait leur apporter un quelconque crédit ?
les maitres mots de cette pseudo convention sont: contraindre et interdire, tout laisse à penser que les 150 personnes ont été dirigés , manipulés ......