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Je ne sais pas trop où mettre ce sujet, alors je le met dans la section "témoignage".
Ce dont je voudrais parler me tiens à coeur, il s'agit du Road rage (ou rage au volant, si on préfère).
Je vois de plus en plus de gens se plaindre des autorités qui oppriment les automobilistes. Personnellement, je ressens plutôt le contraire. En 10 ans, j'ai subi un seul contrôle routier.
Bien sûr, il m'est arrivé de croiser la gendarmerie ou la police, mais pas tant que ça.
J'imagine que cela dépend des zones géographiques. Mon métier m'oblige à beaucoup circuler hors-agglo, sur départementales, et en zones rurales.
Et bien, croyez-moi ou non, mais je suis bien plus détendue quand je dois conduire dans Lyon que quand je dois déambuler en zones rurales (particulièrement dans les petits villages).
Celles-ci ont été complètement désertées par les FDO, et la circulation s'en ressent.
Le problème quand les autorités ne font pas respecter les règles (de circulation ou autre) c'est que les citoyens se sentent obligés de les faire respecter eux-même (sauf qu'ils vont chercher à faire respecter leurs propres règles, pas celles établies par le code).
Ce qui m'amène à mon sujet : le nombre grandissant de Road rage.
Vous savez, ces automobilistes qui viennent vous faire une queue de poisson agrémenté d'un geste souvent obscène pour se venger d'une infraction imaginaire ou d'un coup de klaxon. Ou, pire, ceux qui vous obligent à vous arrêter sur le bord de la route pour venir vous faire comprendre à grands coups de poings qu'ils n'ont pas appréciés que vous ne les laissiez pas passer (alors que c'est vous qui aviez priorité).
Il y a aussi ceux qui vont jusqu'à changer d'itinéraire ou faire demi-tour pour venir vous prendre en chasse (parce que vous avez ralenti pour tourner, et ça les a offensé de devoir ralentir aussi).
C'est très ironique de constater que ces individus qui s'imaginent vous apprendre à conduire le font en adoptant eux-même une attitude extrêmement dangereuse sur la route.
(il m'arrive de klaxonner un autre automobiliste, mais jamais il ne me viendrait à l'idée de le prendre en chasse pour lui casser la figure !)
En 10 ans, un seul contrôle routier.
Dans les 3 dernières années, j'ai subi 5 road rage ! (et j'ai à chaque fois cherché à comprendre qu'elle avait pu être ma faute, sans jamais trouver).
Les témoignages se multiplient sur le net et en vidéos, m'amenant à penser que le phénomène prend une ampleur inquiétante.
Je le constate moi-même, majoritairement en zones rurales.
Et vous ?
Avez-vous déjà été victime ?
Le phénomène vous inquiète-t-il ?
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Réponses
Je pense que l'automatisation des contrôles mérite un sujet à lui tout seul, néanmoins je vous rejoins sur de nombreux points, sauf :
" un retour à l'ancien système d'avant 2002 avec des verbalisations « manuelles », çà reviendrait beaucoup plus cher, et les scores seraient sans doute plus faibles"
Pas d'accord. Si on remettaient des fdo sur les routes qui verbalisent toutes les infractions (et pas seulement les excès de vitesse) je gage qu'on rentrerait dans nos frais, et plus que largement.
Sans compter le bénéfice (non pécuniaire, certes) de la peur du gendarme qui en calmerait beaucoup, et du fait que se faire prendre sur le fait est beaucoup, mais alors beaucoup plus dissuasif que de recevoir un pv, chez soi, plusieurs jours après les faits.
Plus de sous, plus de sécurité, moins de morts.
Je plaide pour un retour au policier sur le terrain, même si la mode ces derniers temps serait plutôt à l'anti-flic.
J'emmenai ma fille à l'école sur mon vélo. La rue partant de chez nous monte sur les 200 premiers mètres. Le matin l'autre sens de circulation est fréquemment saturé, empêchant tout dépassement de cycliste dans mon sens.
Et bien cette automobiliste ne supportait visiblement pas de ce trainer pendant 200 mètres à 15 km/h au lieu de 35-40 (vu le trafic et l'étroitesse, impossible de rouler à 50 km/h). J'ai fait le calcul : 200 mètres parcourus à 15 km/h au lieu de 40, c'est 30 secondes de perdues. Soit une goutte d'eau comparée au temps passé en voiture pour les déplacements domicile/travail en IdF. Ca reste infiniment moins que le temps perdu par les automobilistes bloqués dans l'autre sens de circulation.
On a besoin de trottoirs plus larges, de pistes cyclables (en ville ET sur départementales, screugneugneu), de carrefours aménagés etc etc...
Ce n'est en effet pas à proprement parlé un road rage, mais ça reste une agression, tout ça à cause d'une modernisation de l'espace public qui ne veut pas se faire.
J'ai l'impression que les gens savent que quelque chose ne va pas, mais au lieu de s'en prendre aux vrais coupables (mairies, départements...) ils s'en prennent aux autres :/
Je m'auto-cite :
"Je vous raconte une scène de la circulation que j'ai loupée à 10 minutes près mais qu'une amie m'a racontée, témoin direct de l'incident.
Cela se passe à Issy-les-Moulineaux. Un monsieur et son chien en laisse traversent une rue sur un passage piéton. Ils arrivent au milieu de la rue, protégés par un petit îlot. Mais au moment d'entamer la seconde moitié de la traversée, une camionnette ne s'arrête pas et les frôle, manquant de renverser le chien. Idem pour une voiture suivant la camionnette. Le piéton, furieux, a le temps de décrocher un coup de pied à la voiture.
La voiture s'arrête, le conducteur se précipite sur le piéton, le projette au sol et commence à le tabasser à coups de pied. Hallucinant !!
Des témoins finissent par séparer l'agresseur et l'agressé et la police finit par intervenir suite à appel d'un témoin.
Typiquement pour moi, ce conducteur ne devrait pas avoir le droit de conduire. Car il est incapable de se maîtriser. On ne confie pas le volant d'un engin de 1.2t à quelqu'un qui est à ce point intrinsèquement violent. C'est un danger public."
Triste spectacle. L'amie en question a justement utilisé l'expression road rage pour me raconter cela.
Et qu'on ne me dise pas qu'il n'est pas fautif. La camionnette, à la limite, on pourrait dire qu'elle était déjà engagée, ou trop proche pour s'arrêter sans risque, mais la voiture suivait.
Donc elle était derrière (par conséquent à plusieurs mètres du passage piéton).
Donc elle aurait du s'arrêter.
Encore un cas typique d'un individu persuadé d'être au-dessus des règles et qui s'offusque et devient violent quand quelqu'un ose le lui faire remarquer (alors qu'à la base, c'est lui qui met les autres en danger. Piéton vs voiture, c'est rarement le piéton qui gagne).
merci de votre témoignage :)
Là encore, je trouve que les infrastructures (ou plutôt leur absence) sont déterminantes.
Si on avait des pistes cyclables partout, les vélos restent sur leurs pistes, les voitures sur leurs voies, et tout va bien (certes, il y aura toujours des imbéciles).
Et (encore une fois) je note une certaine différence entre zone rurale et zone urbaine.
En zone urbaine, beaucoup d'automobilistes ont du mal à admettre que les vélos sont soumis au code de la route, c'est à dire que des fois c'est eux qui ont priorité.
En zone rurale, certains cyclistes ont du mal à admettre que ce n'est pas parce qu'on est "à la campagne" qu'on peut faire ce qu'on veut, et ils roulent de front (parfois sur toute la largeur de la route !) en troupeau (quand on tombe sur un club, ça peut monter à 20 ou 30) sur des départementales où les automobilistes arrivent à 90 km/h.
Notre code de la route est obsolète, nos infrastructures routières sont obsolètes...au mieux ça fini en insultes, au pire à l'hôpital (voire, la morgue).
Ce qui me permet d'embrayer sur le sujet initial : le road rage.
D'autres témoignages ?
ceci dit il faut bien reconnaitre que certains voire même beaucoup roulent de front et n'ont pas la décence et l’intelligence de se mettre en file indienne lorsqu'une voiture est derrière eux, malheureusement je vois cela tous les jours, et si on klaxonne beaucoup vocifère n'importe quoi ah il ont du courage en groupe bien sur.
Alors effectivement il ne faut pas généraliser mais les automobilistes ont aussi leur mot à dire et on le droit de pouvoir circuler sans danger c'est à dire de ne pas risquer de renverser des cyclistes au comportement dangereux.
Vous avez raison, il ne faut pas généraliser.
C'est un piège terrible que de juger toute un groupe en fonction de quelque-uns.
J'avais entendu dire que les cyclistes étaient souvent victimes de l'agressivité de certains automobiliste qui semblent penser que la route n'appartient qu'à eux.
ça n'encourage pas à prendre son vélo pour circuler...
Il semble donc que ce phénomène touche l'ensemble du territoire (de façon égale ? dur à dire).
J'aimerais vraiment avoir le ressenti de plusieurs personnes là-dessus.
Pour rappel, nous parlons de Road Rage, c'est à dire une agression physique ou une mise en danger volontaire de la part de celui ou celle qui commet l'infraction en premier lieu.
(parce que si vous grillez un stop et prenez un marron de la part de celui qui a dû piler pour vous éviter, ce n'est pas un Road rage, c'est le karma :p )
(je plaisante, bien sûr ! on klaxonne, on fait des appels de phare pour signaler à l'autre qu'il a été dangereux, on ne l'agresse pas !)