Publications de 40 millions d'automobilistes (229)

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En 2017, 25300 personnes ont perdu la vie sur les routes de l'Union européenne : un chiffre encore loin des objectifs que s'est fixée l'UE pour 2020, qui prévoyait de diviser par 2 le nombre de personnes tuées sur les routes par rapport à 2010. C'est la raison pour laquelle le Parlement européen a voté en faveur d'une nouvelle série de mesures "décisives" visant à améliorer la sécurité sur les routes et à réduire le nombre d'accidents routiers.

Des changements technologiques dans les véhicules

Entre 2001 et 2017, le nombre de décès a diminué de 57,5% sur les routes européennes. Pour l'Union européenne, des efforts supplémentaires doivent être faits pour améliorer la sécurité routière, d'autant que les taux de réduction stagnent depuis 2013, avec une baisse de seulement 3%. Souhaitant mettre l'accent sur la sécurité des piétons, des cyclistes et des autres usagers vulnérables, le Parlement propose ainsi une révision de la réglementation en vigueur, de manière à l’adapter aux "mutations de la mobilité qui résultent d’évolutions sociétales" et "d’évolutions technologiques". De nouvelles mesures ont ainsi été votées. Les changements portent notamment sur les technologies qui devront être intégrées dans tous les nouveaux véhicules :

  • un système d’adaptation intelligent de la vitesse prévenant le conducteur de l’excès de vitesse en envoyant des vibrations dans la pédale d’accélérateur ;
  • un système de surveillance de la somnolence et de l’attention du conducteur si la réactivité du conducteur est faible ;
  • un avertissement de distraction avancé pour alerter le conducteur si son niveau d'attention visuelle est faible ;
  • un signal d’arrêt d’urgence sous forme de clignotants pour indiquer aux usagers derrière le véhicule que le conducteur freine brusquement ;
  • un système de détection de marche arrière avec une caméra pour éviter les collisions avec les personnes et les objets derrière le véhicule ;
  • un système de surveillance de la pression des pneus avertissant le conducteur en cas de perte de pression ;
  • la facilitation de l’installation d’un éthylotest antidémarrage pour empêcher la conduite en état d’ivresse ;
  • un enregistreur de données d'accident pour enregistrer les données pertinentes avant, pendant et après un accident de la route ;
  • l'obligation d'avoir des systèmes de freinage d'urgence et des systèmes d'alerte de changement de voie (déjà obligatoires pour les camions).

Un pas vers le véhicule autonome ?

Le Parlement européen estime par ailleurs que ces mesures devraient mener à davantage d'acceptation des usagers de la route envers les véhicules autonomes : selon lui, en habituant les automobilistes aux technologies autonomes dans les véhicules, la confiance qu'ils portent aux voitures sans conducteur devrait être renforcée.

Les propositions doivent maintenant être négociées avec le Conseil européen avant d'entrer en vigueur.

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En septembre 2018, avec son opération "Coût de pompe", l’association "40 millions d’automobilistes" était la première à alerter le Gouvernement sur l’augmentation considérable du prix des carburants routiers et sa conséquence sur le pouvoir d’achat des automobilistes. Quelques semaines plus tard, les Français descendaient par milliers dans la rue pour crier leur ras-le-bol.

"40 millions d’automobilistes" tire à nouveau la sonnette d’alarme sur le prix des carburants

Après la légère baisse constatée en fin d’année dernière, le montant du litre de carburant à la pompe atteint à nouveau des sommets. De quoi raviver peut-être la colère et la mobilisation des automobilistes qui se battent encore et toujours pour défendre leur droit à la mobilité.

L’association "40 millions d'automobilistes" demande au Gouvernement de prendre les décisions qui s’imposent pour rendre les carburants routiers plus accessibles à ceux qui en ont le plus besoin.

Cette semaine, le prix du litre de gazole à la pompe s’affiche en moyenne à 1,46 € et l’essence Sans Plomb 95 à 1,47 €. C’était 1,47 € pour chacun des deux carburants en novembre 2018, lorsque la France a commencé à se parer de jaune.

Une augmentation du prix à la pompe

Le Premier ministre avait alors tenté d’éteindre l’incendie en annonçant un gel de la Contribution Climat-Énergie (ou "taxe carbone") pour l’année 2019. Et en effet, le montant de cette taxe n’a pas évolué au 1er janvier dernier… ni à la hausse, ni à la baisse ! Ce qui a pour conséquence, avec le renchérissement actuel du prix du baril de pétrole (65,30 $ aujourd’hui, contre 58,80 $ en novembre dernier) une augmentation du prix à la pompe pour le consommateur.

Le gel de la taxe est donc une fausse bonne mesure : pour réellement redonner du pouvoir d’achat aux usagers de la route, il faut d’abord avoir conscience que les carburants routiers sont des produits de première nécessité. À ce titre, une fiscalité adaptée doit être appliquée, et cela passe nécessairement par une baisse de la TICPE, de la taxe carbone et l’annulation de la double peine que constitue la TVA pesant sur le prix TTC du produit.

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Mercredi 27 février 2019, la Sécurité routière a annoncé une hausse de la mortalité routière de +3,9% pour le mois de janvier 2019 en France métropolitaine. Pour l’association "40 millions d’automobilistes", la généralisation des 80 km/h sur tout le réseau secondaire n’a pas eu d’effet sur l’accidentalité routière.

"40 millions d'automobilistes" réaffirme son opposition aux 80km/h

Depuis la mise en application des 80 km/h le 1er juillet 2018, la France a connu une augmentation immédiate de plus de 400% des dégradations des radars fin juillet 2018 et pourtant sans la moindre recrudescence du nombre d’accidents.

En généralisant la limitation de vitesse maximale à 80 km/h au lieu de 90 km/h, le Gouvernement avait annoncé une mesure de rupture, qu’il y aurait une baisse significative des décès sur la route. Or, à ce jour on en est très loin.

C’est pourquoi l’association "40 millions d’automobilistes" réaffirme son opposition à la généralisation des 80 km/h sur le réseau secondaire sans séparateur central et l’a rappelé au Président de la République à travers son président Daniel Quéro lors du Salon international de l’Agriculture 2019, le 23 février 2019,

80 km/h : le débat s'invite au Salon de l'Agriculture

L’un des principaux sujets de préoccupation des Français résidant dans les territoires ruraux est en effet l’accès à la mobilité : la décision d’abaisser la limitation de vitesse à 80 km/h sur toutes les routes secondaires constitue un obstacle majeur à leurs déplacements quotidiens et un frein considérable à l’économie et à l’attractivité des régions les plus enclavées.

"Vous savez que les 80 km/h ont pourri la vie de l’ensemble des territoires ruraux, la nôtre. Essayez de convaincre votre Premier ministre que ce n’est pas une bonne mesure parce qu’elle n’est pas acceptée, parce que pas comprise".

Emmanuel Macron a, pour sa part, assuré à "40 millions d’automobilistes" que ses ministres et lui-même "n’[étaient] pas obtus" et qu’ils "regard[aient] la situation de près".

De leur côté, certains départements, à l’instar du Loir-et-Cher, ont d’ores et déjà annoncé qu’ils étaient prêts à réinstaller les panneaux à 90 km/h…

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Lundi 28 janvier 2019, le Premier ministre Édouard Philippe a présenté le bilan de la Sécurité routière de l’année 2018 et celui des six premiers mois de mise en oeuvre de la mesure d’abaissement de la limitation de vitesse à 80 km/h.

Le Premier ministre a rendu compte des chiffres de la sécurité routière, avec 3259 personnes tuées sur les routes de France métropolitaine en 2018. Il a conclu à "des effets immédiats" du passage à 80 km/h sur les routes secondaires, qui aurait – d’après la Délégation à la Sécurité routière – permis d’épargner 116 vies sur ce seul réseau au cours du second semestre 2018.

Le Comité indépendant d’évaluation des 80 km/h (CIE) a pris connaissance des éléments publiés et les a analysés attentivement, dans l’esprit d’objectivité et de transparence auquel il se tient. Il a donc, vendredi 08 février 2019, résumé en 10 points les principales interrogations ou incohérences observées. Le CIE tient le détail de ces questions à la disposition des services de la Sécurité routière et espère vivement que les réponses et les éclaircissements nécessaires seront apportés prochainement.

Un bilan fondé sur des chiffres provisoires et non confirmés

Le premier motif d’étonnement est le fait que la Sécurité routière, après avoir largement insisté sur la nécessité d’établir un bilan de la mesure après deux années au moins, et ce à partir de données consolidées de la mortalité routière – non disponibles à ce jour pour 2018 – a néanmoins présenté une estimation fondée sur des "remontées provisoires" appelées à être corrigées au printemps 2019 lors du bilan de l’accidentalité routière pour l’année écoulée.

Chacun peut dès lors se poser la question de la fiabilité des éléments provisoires, voire purement estimatifs communiqués le 28 janvier dernier, ainsi que du sens d’une telle évaluation prématurée de la mesure des 80 km/h : "S’agit-il d’une étude rigoureuse pour évaluer l’efficacité réelle de la mesure, ou bien de communiquer sur l’hypothèse non démontrée d’un impact positif des 80 km/h, afin de légitimer une mesure qui reste largement impopulaire auprès des Français et de leurs élus, comme l’a lui-même relevé le Président de la République ?" s’interroge Jean-Luc Michaud, président du CIE.

Une méthode d’évaluation pour le moins surprenante

En se fondant exclusivement sur les données de la DSR, le nombre de morts sur l’ensemble des routes françaises était en 2018 inférieur de 189 à celui de 2017, dont 108 au premier semestre.

La baisse du nombre de morts sur la totalité des routes était de 81 morts au 2ème semestre 2018 par rapport au 2ème semestre 2017. Au 2ème semestre 2017, cette même baisse avait déjà été de 81 morts par rapport au 2ème semestre 2016.

Les routes concernées par les 80 km/h totalisant environ la moitié des décès totaux, nous sommes très éloignés des 116 morts de moins estimés par les pouvoirs publics sur ce seul réseau secondaire, qui représenteraient, en l’absence des informations détaillées issues des BAAC (Bulletins d’analyse des Accidents corporels) réclamées par le CIE aux services en charge, environ le triple de la diminution imputable à ce réseau.

Dans son communiqué de presse daté du 28 janvier, la Sécurité routière affirme pourtant, sans que quiconque ne dispose des indispensables données détaillées pour 2018 relatives au réseau spécifiquement concerné, que "116 vies ont été épargnées au second semestre 2018 sur le réseau concerné par la baisse de la vitesse maximale autorisée".

C’est cette étonnante estimation, reprise par tous les médias de France, qui devait, selon les pouvoirs publics, démontrer l’efficacité de la mesure des 80 km/h pour réduire la mortalité routière.

Sait-on comment ce chiffre a été élaboré ? Nouvelle surprise, puisqu’il s’agit en fait de la différence entre le nombre moyen de tués sur les routes secondaires au cours des 5 années 2013 à 2017 – parmi lesquelles 3 années atypiques précisément marquées par une hausse exceptionnelle du nombre des tués – et l’estimation provisoire du nombre de tués au second semestre 2018, soit 1188 – 1072 = 116.

Cette estimation consiste en outre à attribuer arbitrairement à la seule mesure des 80 km/h la totalité de la baisse de mortalité estimée sur le réseau secondaire au 2ème semestre 2018. Ceci revient de plus à occulter la multiplicité des facteurs de l’accidentalité ainsi que la baisse tendancielle du nombre des décès observée dès la mi-2017, soit un an avant l’entrée en vigueur de la mesure.

Une baisse située dans la continuité de la tendance longue observée dans toute l’Europe depuis des décennies

La rigueur statistique impose en effet de tenir compte de l’évolution tendancielle de la mortalité routière (appelée trend et calculée sur une période antérieure définie), qui n’a cessé de diminuer depuis un demi-siècle en France comme dans l’ensemble de l’Europe, et qui permet de déterminer quelle aurait été l’évolution de la mortalité routière en 2018 si la décision d’abaisser la vitesse n’avait pas été prise. C’est cette différence entre l’évolution constatée et la tendance qui, selon le Professeur Rémy Prud’homme, conseiller scientifique du CIE, donne l’effet réel – et peu perceptible à ce jour – de la mesure.

Autre exemple d’incongruité : alors que depuis une quinzaine d’années l’Observatoire des vitesses de l’ONISR estime à 82 km/h la vitesse moyenne pratiquée sur le réseau secondaire par les véhicules légers, le bilan de la Sécurité routière affirme lui que les vitesses moyennes pratiquées par les véhicules légers ont chuté (…) de -3,9 km/h, passant de 87 à 83 km/h au 1er juillet 2018, selon le graphique illustrant l’étude du CEREMA.

Le CIE expose ainsi les interrogations et incohérences qui, dans la communication de la Sécurité routière du 28 janvier dernier, apparaissent particulièrement troublantes. Le CIE tient aujourd’hui le détail de ces questions à la disposition des services de la Sécurité routière et espère vivement que les réponses et les éclaircissements nécessaires seront apportés prochainement, afin de renouer avec l’indispensable crédibilité de la parole publique.

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Capture d'écran vidéo : http://www.scienceinfo.fr/

Décidément, la création et la propagation de canulars ne connaissent pas de répit quand il s'agit des sujets touchant les automobilistes. Mais cette fois-ci, c'est l'actualité particulièrement tendue liée aux 80 km/h et aux prix des carburants qui a été propice à l'apparition de nouvelles folles rumeurs.

L'association "40 millions d'automobilistes" décrypte 4 d'entre elles et rappelle la nécessité de rester vigilant face aux informations circulant sur Internet.

Les radars miniatures envahissent nos routes

C'est une vidéo qui a interpellé un grand nombre d'automobilistes au lendemain de l'entrée en vigueur des 80 km/h sur les routes françaises. Un reportage signé "Science Info" révélait que le ministère de l'Intérieur avait décidé de frapper fort en dissimulant des radars miniatures, accrochés discrètement le long des panneaux au bord des routes.

Très bien réalisé et diffusé lors d'une période propice, le reportage de 3 minutes avait tout pour alerter les automobilistes, d'autant que certains usagers ont pu constater de leurs propres yeux l'existence de ces petits dispositifs au bord des routes.

Sauf que ces "radars miniatures" sont en réalité des systèmes d'analyse de trafic, et non des appareils de contrôle-sanction automatisé.

Le site www.scienceinfo.fr à l'origine de la vidéo est en fait "un site parodique, satirique, anxiogène et sans gêne. Toutes les informations exposées sont, malheureusement pour certaines et heureusement pour d’autres, inventées de toutes pièces".

Le Gouvernement va faire passer les ronds-points à double-sens

Passer les ronds-points à double-sens, "une mesure phare" du Gouvernement pour faire "économiser du carburant aux automobilistes français" ?

C'est ce que révélait l'article publié par www.nordpresse.be, précisant que la mesure ne devrait rien coûter aux Français car "l’ensemble des panneaux indiquant le sens unique dans les ronds-points seront tout simplement retirés et revendus aux pays voisins."

Une idée pour le moins loufoque qui pouvait mettre la puce à l'oreille ; en effet, le site www.nordpresse.be présente, comme son homologue www.scienceinfo.fr, des informations "satiriques et/ou parodiques".

Le montant des amendes a changé depuis les 80 km/h

Le changement de la grille de sanctions pour les infractions au Code de la route reste un grand classique des canulars visant les automobilistes.

Cette année, une nouvelle rumeur liée à l'actualité concernant les 80 km/h est née, appuyée par le fait que l'article issu du site de la Sécurité routière exposant les sanctions pour les excès de vitesse avait été mis à jour en juillet, mois de l'entrée en vigueur de la nouvelle limitation sur le réseau secondaire.

En effet, il existe 6 sanctions différentes (hors récidive) liées aux excès de vitesse, selon l'importance du dépassement et la limitation de vitesse en vigueur à l'endroit où a eu lieu l'infraction :

  • Excès de vitesse inférieur à 20 km/h avec limitation supérieure à 50 km/h (amende de 68€, retrait d'1 point)
  • Excès de vitesse inférieur à 20 km/h avec limitation inférieure ou égale à 50 km/h (amende de 135€, retrait d'1 point)
  • Excès de vitesse égal ou supérieur à 20 km/h et inférieur à 30 km/h  (amende de 135€, retrait de 2 points)
  • Excès de vitesse égal ou supérieur à 30 km/h et inférieur à 40 km/h (amende de 135€, retrait de 3 points)
  • Excès de vitesse égal ou supérieur à 40 km/h et inférieur à 50 km/h (amende de 135€, retrait de 4 points)
  • Excès de vitesse supérieur ou égal à 50 km/h (amende de 1500€, retrait de 6 points)

Cette grille est toujours valable depuis l'entrée en vigueur des 80 km/h. Sauf que, logiquement, la limitation de vitesse ayant été abaissée à 80 km/h sur le réseau secondaire, un dépassement retenu à vitesse équivalente peut dorénavant entraîner une sanction de la tranche supérieure.

Par exemple, avant le 1er juillet 2018, être flashé à 103 km/h (vitesse retenue) sur une route limitée à 90 km/h entraînait une amende de 68€ et le retrait d'1 point sur le permis de conduire, car il s'agissait d'un excès de vitesse inférieur à 20 km/h pour une limitation supérieure à 50 km/h. Aujourd'hui, être flashé sur cette même route dorénavant limitée à 80 km/h, en ayant roulé à la même vitesse (103 km/h), relève de l'excès de vitesse égal ou supérieur à 20 km/h et inférieur à 30 km/h et sera sanctionné par une amende de 135€ et le retrait de 2 points sur le permis de conduire.

Les Allemands abandonnent leur voiture sur la route pour protester contre les prix des carburants

Plus d'un million trois cent mille partages sur Facebook pour cette publication virale selon laquelle les Allemands auraient abandonné leur véhicule dans les rues en à peine une heure pour protester contre la flambée des prix des carburants dans leur pays.

"Plus d'un million de voitures abandonnées" - en témoignait l'image accompagnant le message - qui auraient obligé le Gouvernement à baisser les prix. De quoi donner des idées aux Français…

Sauf que cette mobilisation n'a jamais eu lieu et que la photo qui accompagnait le message était en réalité celle d'un gigantesque embouteillage qui s'est produit en Chine, en 2010.

Attention aux sites parodiques !

Depuis quelques années, de nouveaux sites d'informations un peu particuliers font parler d'eux. Et pour cause : ils se spécialisent dans l'écriture d'informations inventées de toutes pièces, à des fins parodiques, satiriques, ou tout simplement de divertissement.

Parmi ces sites, nous pouvons retrouver www.scienceinfo.fr et www.nordpresse.be que nous avons découverts dans cet article, lechodelaboucle.fr (qui était à l'origine de la folle rumeur sur les radars cachés dans des vaches), 21 minutes, Agence France Presque, ou encore le célèbre www.legorafi.fr.

Si ces articles peuvent porter à confusion lorsqu'ils sont sortis de leur contexte, l'intention de leurs auteurs n'est pas de tromper le lecteur : c'est pourquoi vous pourrez retrouver, sur chacun de ces sites, un texte précisant le caractère parodique des informations publiées (notamment via leur rubrique "À propos").

Des informations donc plutôt simples à vérifier, à condition de rester vigilant !

 

Retrouvez les premières parties de l'article :

Ces canulars qui perdurent sur le web - Partie 1

Ces canulars qui perdurent sur le web - Partie 2

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Lundi 28 janvier, le Premier ministre Édouard Philippe présentait les chiffres "historiques" de la sécurité routière pour l'année 2018. Mais il semblerait que la manipulation des chiffres perdure du côté du Gouvernement puisque, si les chiffres métropolitains de 2018 sont sensiblement les mêmes que ceux de 2013, année record en matière de sécurité routière, la prise en considération des données des DOM-TOM fait état, au contraire, d’une augmentation de la mortalité routière.

L'échec incontestable des 80km/h

En 2013, alors que les routes secondaires étaient limitées à 90 km/h, la France dénombrait 3268 tués sur les routes métropolitaines, selon le Bilan de l'accidentalité de l'année 2013.

Tableaux issus du Bilan 2013 de la Sécurité routière

La baisse à 80km/h était censée sauver "300 à 400 vies".

Pourtant, 5 ans plus tard, on dénombre 3259 tués en métropole d’après le bilan provisoire de la Sécurité routière présenté ce matin par le Premier ministre Édouard Philippe.

Malgré les déclarations du Gouvernement ce matin, avec des chiffres similaires à ceux d’il y a 5 ans, il est donc incontestable que la baisse de la limitation de vitesse à 80km/h n’a absolument rien apporté en termes de sécurité routière.

La Sécurité routière en flagrant délit de mensonge

Mais c'était sans compter la vigilance de l'association "40 millions d'automobilistes", qui a relevé que les données relatives aux DOM-TOM n'avaient pas été comptabilisées, bien que la baisse de la limitation de vitesse à 80km/h concerne les routes de la France entière.

Au total, 3503 personnes tuées sont à déplorer en 2018 sur les routes françaises (de la France entière), et non 3259 à mettre en regard avec les 3427 tués sur la France entière en 2013.

En effet, si les chiffres métropolitains de 2018 sont sensiblement les mêmes que ceux de 2013, la prise en considération de ces données pour les DOM-TOM fait en revanche état d’une augmentation de la mortalité routière de +2,2% (+76 tués) par rapport à 2013.

  2013 2018 Évolution
Métropole 3268 3259 -0,3%
France entière 3427 3503 +2,2%

 

Fort de cette donnée décrédibilisant l’impartialité de la Sécurité routière, l’association "40 millions d’automobilistes" réitère sa demande de suppression pure et simple des 80km/h.

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Alors que la Sécurité routière envisage de présenter à la fin du mois de janvier son bilan de la mesure des 80km/h après 6 mois de mise en œuvre, le Comité indépendant d’évaluation des 80km/h (CIE) publie aujourd’hui, vendredi 25 janvier 2019, les premiers éléments de ses travaux sur l’évolution de la mortalité routière depuis le 1er juillet 2017 et considère qu’un bilan scientifiquement fondé n’est pas envisageable à ce jour.

Le CIE a d’abord constaté que la baisse de la mortalité sur l’ensemble des routes françaises – observée depuis le second semestre 2017, c’est à-dire bien avant l’annonce de la mesure – s’est poursuivie après cette annonce en janvier 2018, alors que la vitesse était encore autorisée à 90km/h sur les routes secondaires.

La mortalité routière déjà largement orientée à la baisse avant l’entrée en vigueur des 80km/h

Jean-Luc Michaud, président du CIE, détaille les conclusions du Comité d’évaluation : "Nous avons constaté une baisse continue de la mortalité routière sur les 3 derniers semestres : -4,3% entre juillet et décembre 2017 par rapport au second semestre de 2016, -6,9% entre janvier et juin 2018, et-5,7% entre juillet et novembre 2018 (cf graphique ci-dessous). Les chiffres de décembre 2018 ne sont pas encore publiés, mais la baisse de -9,1% de la consommation des carburants routiers au mois de décembre 2018 (selon l’UFIP) laisserait supposer une baisse significative du trafic routier à cette période, qui pourrait s’accompagner d’une baisse de la mortalité routière, qui serait évidemment sans rapport avec les 80km/h…".

La mortalité routière était donc déjà largement orientée à la baisse une année avant l’entrée en vigueur – et donc bien avant l’annonce – des 80km/h. Comme le démontre le graphique ci-dessus, la mise en œuvre de cette nouvelle limitation n’a eu aucun impact sur la réduction du nombre de morts sur nos routes, que celles-ci soient ou non concernées par les 80km/h.

Le CIE relève en outre que la baisse du nombre de tués enregistrée aux mois de juillet et août 2018 coïncide avec la diminution de moitié du nombre des radars actifs en France, ce qui conduit à douter sérieusement de l’efficacité de leur multiplication, qui coûte cher à la fois au contribuable et à l’usager de la route.

Ces analyses ont été réalisées sur la base des baromètres mensuels de la Sécurité routière, les services du ministère de l’Intérieur refusant toujours de transmettre les éléments détaillés et objectifs demandés par le Comité depuis septembre 2018. Il s’avère que seule une connaissance précise de l’évolution et des circonstances des décès sur les routes secondaires, qui se conformerait à la démarche de transparence annoncée par le Président de la République et le ministre de l’Intérieur, permettrait au Comité indépendant comme d’ailleurs aux services de l’État de tirer des conclusions crédibles quant à l’efficacité de la mesure en cause.

La surprenante présentation des chiffres de la Sécurité routière

En outre, le CIE s’étonne de la présentation de certains chiffres par la Sécurité routière : pour le mois de novembre 2018, celle-ci a communiqué sur une baisse de -1,8% (-5 tués) de la mortalité routière en France. Or, ces chiffres ne concernent que la métropole : dans les outre-mer, c’est au contraire une hausse de +56,3% (+9 tués) qui est intervenue sur le même mois. Au total, c’est donc une augmentation globale de +1,4% (+4 tués) qui est à déplorer sur l’ensemble des routes de France en novembre.

Il apparaît donc à ce stade que les modestes baisses et hausses enregistrées depuis l’entrée en vigueur des 80km/h se situent dans le droit fil de l’évolution observée depuis une cinquantaine d’années en France comme dans la plupart des autres pays européens et apparaissent sans rapport avec la décision récente d’abaisser à 80km/h la limitation de vitesse sur les routes secondaires, que nos grands voisins tels que l’Allemagne (100km/h) et la Grande-Bretagne (97km/h), ne pratiquent ni l’un ni l’autre, tout en affichant une mortalité routière très inférieure à la nôtre.

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Le 15 janvier dernier, devant plus de 600 maires normands, Emmanuel Macron a inauguré Le Grand Débat national, une initiative inédite en France visant à sortir de la crise sociale majeure que traverse le pays depuis le mois d’octobre 2018. À cette occasion, il a notamment réaffirmé à deux reprises la nécessité, selon lui, d’aménager la mesure des 80 km/h.

Mais si le Président de la République a souhaité que les débats qui se tiendront un peu partout en France jusqu’au 15 mars 2019 portent sur 4 grands thèmes identifiés comme prioritaires par le Gouvernement, il a négligé d’interroger les Français sur leur vision de la mobilité et de la sécurité routière, 2 problématiques pourtant essentielles dans leur quotidien, comme l’ont confirmé les maires présents à la rencontre de Grand Bourgtheroulde.

Sur la route, votre voix a de l'importance

Aussi, l’association "40 millions d’automobilistes", premier porte-parole des automobilistes en France, lance aujourd’hui, jeudi 24 janvier 2019, "Le Grand Débat national des automobilistes". Elle invite tous les usagers de la route à venir exposer leurs inquiétudes, exprimer leurs avis et proposer leurs solutions sur un ensemble de thématiques liées à la sécurité routière et à la mobilité sur la plateforme participative dédiée.

Ainsi, la plateforme numérique www.legranddebatnational.com propose à partir d’aujourd’hui à tous les automobilistes qui le souhaitent de s’exprimer sur 8 thèmes principaux – ceux qui reviennent le plus couramment ces derniers mois dans les messages adressés à "40 millions d’automobilistes" : les 80 km/h, les radars, les carburants, la prime à la conversion, les restrictions de circulation, les autoroutes, les sanctions aux infractions routières et l’entretien des routes – et sur tout autre sujet qui les interpelle.

Les automobilistes ont des inquiétudes légitimes, des choses à dire et des idées à proposer ! C’est ce que l'association veut faire savoir à Emmanuel Macron et au Gouvernement.

Les contributions publiées par les usagers de la route dans le cadre du "Grand Débat national des automobilistes" seront analysées par l’association "40 millions d’automobilistes" qui en réalisera une synthèse ; celle-ci sera adressée en mars prochain au Président de la République, au Premier ministre, aux ministres d’État et à l’ensemble des élus parlementaires, en vue des mesures concrètes qu’Emmanuel Macron a promis de présenter dès le mois d’avril en réponse aux doléances exprimées par les Français. La synthèse sera également accessible à tous les contributeurs du "Grand Débat national des automobilistes".

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Craignant que certaines municipalités ne profitent de l’entrée en vigueur de la dépénalisation du stationnement et du forfait post-stationnement (FPS) pour augmenter fortement le montant de la sanction financière à l’encontre des automobilistes ne s’étant pas acquittés du paiement dû pour stationner leur véhicule, l’association "40 millions d’automobilistes" avait, dès décembre 2013, demandé à tous les maires de France de ne pas prononcer de hausse du montant de l’amende via l'opération "Mon maire s’engage".

Au 1er janvier 2018, lors de l’entrée en vigueur du FPS, 43 municipalités s’étaient engagées à ne pas augmenter l’amende de stationnement ; la liste complète est disponible sur le site Internet www.monmairesengage.com. Mais un an plus tard, "40 millions d’automobilistes" a constaté avec amertume que 15 de ces communes n’avaient en réalité pas respecté leur engagement auprès de l’association et des automobilistes, tandis que d’autres, au contraire et fort heureusement, ont fait le choix de diminuer le montant de l’amende. En pleine crise sociale, "40 millions d’automobilistes" rappelle que les communes ont aussi un rôle primordial à jouer pour améliorer le pouvoir d’achat des Français.

Les communes qui n’ont pas respecté leur engagement auprès des automobilistes

Si 43 communes avaient répondu positivement à l’appel de "40 millions d’automobilistes" à ne pas augmenter le montant de l’amende de stationnement, l’association fait l’amer constat, à la date anniversaire de l’entrée en vigueur de la disposition, que 15 d’entre elles ont finalement imposé un FPS forfaitaire plus onéreux à leurs administrés. Dans ces villes, les FPS dus vont ainsi désormais de 17,50€ à 35€, soit le double de l’ancienne amende forfaitaire de 17€ appliquée auparavant à l'échelle nationale !

Il s'agit des communes d'Agen (47), Alès (30), Antony (92), Beaune (21), Boulogne-Billancourt (92), Bourg-en-Bresse (01), Caen (14), Cherbourg-Octeville (50), Colmar (68), Courbevoie (92), Lons-le-Saunier (39), Manosque (04), Orange (84), Perpignan (66) et Pontoise (95). 

Parmi ces communes, Caen et Perpignan soulignent le fait qu’elles ont choisi de garder le montant minoré du FPS à 17€ (voire même de diminuer celui-ci) et que seul le montant forfaitaire a été augmenté.

La politique de stationnement, un outil d’amélioration du pouvoir d’achat des usagers

La politique de stationnement d’une commune est un outil majeur pour le développement économique d’une ville – en termes à la fois d’emploi, de vie commerçante et de mobilité – et l’amélioration du pouvoir d’achat de ses administrés.

Certaines municipalités l’ont bien compris, et ont profité de la dépénalisation du stationnement pour réduire l’impact financier du stationnement qui pesait de plus en plus lourd dans le porte-monnaie des automobilistes.

C’est le cas, par exemple, des villes de Calais (62), Castres (81) et Nice (06) qui ont abaissé le montant de leur FPS respectivement à 11, 10 et 16€ à la suite de leur engagement auprès de l’association "40 millions d’automobilistes".

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Le quotidien Le Parisien / Aujourd’hui en France consacre son fait du jour du vendredi 11 janvier 2019 aux 80 km/h, et plus particulièrement aux "anti-80 km/h", toujours aussi nombreux depuis l’annonce de la mise en œuvre de la mesure. Pire, les discours de contestation ne cessent de s’intensifier et le ras-le-bol généré par la mesure a nourri la colère des Français jusqu’à les faire descendre dans la rue et occuper les ronds-points lorsque l’étincelle des prix des carburants est venue enflammer la situation déjà hautement inflammable.

Cela fait désormais 6 mois que l’expérimentation des 80 km/h a débuté. Mais alors que, jusqu’à ce jour, le Délégué interministériel à la Sécurité routière (DISR) Emmanuel Barbe recommandait de ne pas tirer de conclusions trop rapides concernant l’efficacité supposée de la mesure, il écume aujourd’hui les média en décrétant, sans donnée ni analyse supplémentaire, que "sans aucun doute, les 80 km/h fonctionnent" et qu’une remontée de la mortalité routière au mois de décembre 2018 doit être imputée aux dégradations commises sur les radars ces dernières semaines. L’association "40 millions d’automobilistes" dénonce l’hypocrisie de la Sécurité routière et une parodie de communication visant à sauver le soldat radar et les 80 km/h, dont la pertinence semble mise à mal par les – semble-t-il – piètres résultats du mois de décembre.

La parade malhonnête de la Sécurité routière

"Sauver 300 à 400 vies", c’est le but affiché du Gouvernement – et plus particulièrement du Premier ministre Edouard Philippe – avec les 80 km/h. La mise en œuvre d’une expérimentation de 2 ans doit permettre d’évaluer la pertinence de la mesure relativement à l’objectif défini, ce qui requiert à la fois honnêteté et objectivité.

Or, si le DISR semblait jusqu’alors jouer le jeu de la prudence, affirmant encore le mois dernier qu’il était trop tôt pour déduire quoi que ce soit des chiffres de la mortalité routière, les nouvelles données dont il dispose en ce début d’année semblent ternir sa confiance. Et bien qu’il n’ait pas cherché à analyser la reprise à la hausse de la mortalité routière en septembre 2018 après 4 mois successifs de baisse et seulement 3 mois de mise en œuvre des 80 km/h, les mauvais chiffres du mois de décembre 2018 le font sortir de ses gonds.

Pour l'association "40 millions d'automobilistes", Emmanuel Barbe ne peut pas admettre que la mesure qu’il a lui-même portée jusqu’au plus haut de l’État ne soit pas aussi efficace qu’il le prétend. On a certes constaté un recul global de la mortalité et de l’accidentalité routière sur les 6 derniers mois de l’année 2018, mais c’était déjà le cas – et même de façon encore plus soutenue – au premier semestre, alors que la France roulait encore à 90 km/h. Il lui fallait donc trouver une excuse. En pointant la dégradation des radars, il met en œuvre une parade malhonnête pour faire porter la responsabilité de son échec aux usagers qui ont exprimé leur ras-le-bol.

Tout cela sans rappeler le fait que, déjà en juillet 2018, une augmentation de 400% des dégradations de radars avait été constatée (ce même mois, la mortalité routière avait pourtant baissée de -5,2%) et en octobre, 1 radars sur 2 était désactivé, tandis que la mortalité routière chutait de -13,8%.

Deux poids, deux mesures avec le DISR !

Le DISR prouve aujourd’hui qu’il a l’art de manipuler les chiffres comme cela l’arrange, au gré des événements. Lorsque ceux-ci tournent en sa défaveur, il n’hésite pas à mettre en rapport des facteurs qui n’en ont en réalité aucun. En revanche, ce qu’il faut retenir de tout cela, c’est que, d’une part, les radars sont en bout de course et ne jouent plus leur rôle dans la prévention des accidents et, d’autre part, que la dégradation massive des radars – que nous ne cautionnons pas – est bien la conséquence directe des 80 km/h, mis en œuvre contre l’opinion des Français, qui y sont très majoritairement opposés encore aujourd’hui et entendent bien le faire savoir.

L’association souligne qu’elle condamne fermement tout acte de vandalisme commis sur des biens publics.

Elle rappelle aussi que le Comité indépendant d’évaluation des 80 km/h dont elle est membre espère publier prochainement son premier rapport sur la mise en œuvre de la mesure et son bilan à 6 mois. Celui-ci est cependant conditionné à l’obtention des données brutes de l’accidentalité et de la mortalité routières dont il a fait la demande il y a maintenant plus de 3 mois, mais dont l’accès lui est toujours refusé à ce jour…

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Le Comité indépendant d’évaluation des 80 km/h (CIE) s’est donné pour mission d’évaluer la pertinence de la mesure d’abaissement de la limitation de vitesse à 80 km/h sur les routes du réseau secondaire dépourvues de séparateur central. Pour ce faire, le Comité étudiera notamment l’évolution de l’accidentalité et de la mortalité au cours des deux années que durera l’expérimentation, mais aussi d’autres questions, telles que les répercussions économiques et sociales sur les territoires et les populations concernés.

La crise profonde dite des "gilets jaunes" a en effet révélé combien la mesure des 80 km/h avait pu, en se surajoutant à la répression-ponction par le "tout-radar" et à la dangereuse dégradation de notre réseau routier, conduire à l’exaspération de l’immense majorité des Français, qui a explosé sous l’effet d’un choc fiscal sans précédent.

Une étude indépendante pour déterminer si les 80km/h sont opportuns du point de vue de l’intérêt général

Si le CIE regrette de ne pas avoir encore pu accéder aux bases de données de l’accidentalité routière malgré la demande officielle adressée voici deux mois par son président Jean- Luc Michaud au ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, les experts du Comité ont cependant commencé leurs travaux.

À l’occasion de sa deuxième réunion, le CIE publie donc une analyse prévisionnelle "coûts/avantages" de la mesure, conduite par le Pr Rémy Prud'Homme, conseiller scientifique du CIE et expert en économie des transports reconnu sur le plan international.

Depuis 2009, la loi française impose en effet que tous les grands projets d’investissement public fassent l’objet d’une étude d’impact chiffrée des effets bénéfiques et néfastes (exprimés par convention en valeur monétaire) induits par leur mise en œuvre. Cette évaluation doit déterminer si le projet est opportun du point de vue de l’intérêt général.

L’étude indépendante du CIE porte essentiellement sur les deux principaux impacts de la baisse de la limitation de vitesse à 80 km/h : la réduction escomptée du nombre d’accidents de la route dus à des vitesses excessives ou inadaptées et la perte de temps imputable mécaniquement à la diminution de la vitesse moyenne pratiquée sur le réseau routier effectivement concerné par la nouvelle limitation.

Les 80km/h ne sauveront pas les 400 vies annoncées par le Gouvernement

Pour Jean-Luc Michaud, président du CIE, une première conclusion s’impose selon les données actuellement disponibles : "L’abaissement de la vitesse à 80 km/h ne permettra malheureusement pas la réalisation de l’objectif gouvernemental d’une baisse de 400 tués sur les routes concernées. De plus, l’étude montre que cet échec prévisible sera aggravé par 200 000 années perdues sur les routes, ce qui représente un coût final net de 3,8 milliards d’euros par an, qui pénalisera principalement les habitants et l’économie des régions les plus fragiles ».

L’étude estime en effet le temps perdu induit par la baisse de la vitesse moyenne de -4 km/h sur ces routes à 300 millions d’heures (l’équivalent de 200 000 années de travail ou de loisirs), soit un coût conventionnel de 4,4 milliards d’euros par an. D’autre part, les calculs montrent que, sur les 530 personnes au total décédées en 2017 dans des accidents de la route dus partiellement ou principalement à la vitesse, moins d’une centaine de décès sont susceptibles d’être "évités" sur le réseau à 80 km/h, équivalant par convention à 600 millions d’euros épargnés. Le coût final net de la mesure des 80 km/h avoisinerait ainsi les 3,8 milliards d’euros par an, compte non tenu des surcoûts liés par exemple aux multiples modifications de la signalisation routière, également à la charge des contribuables.

Cette analyse est provisoire et fera l’objet de précisions et d’améliorations au cours des prochains mois et en fonction des données complémentaires auxquelles le Comité, qui attend des pouvoirs publics la plus grande transparence sur ce sujet sensible, pourra accéder à l’avenir (linéaire et trafic des routes concernées, relevés des vitesses pratiquées sur ce réseau, accidentalité routière constatée, part du facteur ‘vitesse’ dans la survenue des accidents de la route…).

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L’allocution du Président de la République Emmanuel Macron ce lundi 10 décembre 2018 était particulièrement attendue. Elle devait apporter des réponses concrètes aux revendications des "Gilets jaunes" et apaiser le mécontentement des Français, né d’un sentiment de mépris de la part des élites dirigeantes.

Une mesure, en particulier, avait cristallisé la colère des usagers de la route dès le mois de janvier 2018 : l'abaissement de la limitation de vitesse à 80 km/h, défendue bec et ongles par le Premier ministre Édouard Philippe, malgré les réticences exprimées à la fois par les élus parlementaires, départementaux et municipaux et l’hostilité franche d’une large majorité des Français.

Depuis, la rupture est consommée entre le Gouvernement et les automobilistes. Et alors que ceux-ci attendaient un geste fort d’Emmanuel Macron concernant les dernières mesures dites "de sécurité routière", le Chef de l’État n’a pas même eu un mot à leur égard. Si un début de réponse aura pu être apportée à certaines revendications, celles des usagers de la route français n’ont pas été entendues. L’association "40 millions d’automobilistes" renouvelle donc aujourd’hui, mardi 11 décembre 2018, son appel au Président de la République à renoncer aux 80 km/h.

Les manifestations contre la mise en oeuvre des 80 km/h ont rassemblé des dizaines de milliers d’automobilistes et de motards au printemps dernier ; les pétitions continuent à recueillir des centaines de milliers de signatures ; Les Français sont des millions à s’opposer à la mesure. Mais rien n’y a fait.

L'association "40 millions d'automobilistes" estime qu'il s'agit d'une preuve de plus, s’il en fallait, qu’Emmanuel Macron a pris l’habitude de gouverner et de réformer sans tenir compte de l’avis des Français. Mais à force d’empiler les mesures hostiles aux automobilistes, il ne peut pas s’étonner du ras-le-bol qui s’exprime aujourd’hui. Il a mis lui-même le feu aux poudres, et en persistant dans son refus d’apporter les réponses qui s’imposent, il continue à attiser la flamme.

Car ce mouvement de contestation sociale, s’il porte aujourd’hui des revendications essentiellement liées au pouvoir d‘achat, est bel et bien né de la surenchère répressive et fiscale qui pèse sur les automobilistes.

Les nombreuses destructions de radars automatiques (la moitié d’entre eux, à l’échelle nationale, serait aujourd’hui hors d’usage) depuis l’entrée en vigueur des 80 km/h sont l’expression du divorce entre l’État et les Français. Et si toute dégradation de biens publics est condamnable, elle traduit le fait que les radars sont devenus pour les usagers français le symbole de la taxe et de l’injustice fiscale.

Pour éteindre l’incendie, le Président de la République doit revenir sur la première étincelle, l’origine de la colère. Typiquement, la mesure des 80 km/h est le symbole du mépris des énarques dirigeants pour le peuple qu’ils gouvernent. Emmanuel Macron a déjà reconnu publiquement que "les 80 km/h étaient une connerie" ; il doit désormais aller au bout de cette déclaration en revenant purement et simplement sur leur application. Tant que l’abandon de cette mesure n’aura pas été prononcé, il n’y a pas de réconciliation possible entre Emmanuel Macron et les automobilistes français.

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Monsieur le Président,

Le 12 avril dernier, toute la France restait suspendue à votre discours lors d’une interview réalisée par Jean-Pierre Pernaut, en direct de Berd’huis, petit village de l’Orne. Toute la France qui roule, qui circule, toute cette France pour qui la mobilité est un enjeu majeur attendait de vous le renoncement à une mesure symbolique du déracinement avec les Français. Et pourtant, vous avez choisi ce petit village de l’Orne pour confirmer le décret de baisse de la limitation de la limitation de vitesse à 80km/h. Malgré l’engagement pris durant votre campagne présidentielle, vous avez fait le choix de confirmer cette mesure, premier marqueur incontestable de rupture avec les Français. Ce n’est plus une interprétation, c’est un fait.

Ni les manifestations conjointes de l’association "40 millions d’automobilistes" et de la FFMC, ni les innombrables sondages réalisés en France, ni la litanie de courriers envoyés à l’Élysée et à Matignon ne trouveront d’abonné au numéro que nous avions composé. Message d’alerte envoyé jamais reçu, les automobilistes ont eu le sentiment d’être méprisés par une élite politique coupée du monde, en rupture de contact avec eux. 

L’association "40 millions d’automobilistes" n’a pourtant eu de cesse de vous alerter sur ce dossier inspiré par une pseudo élite de défenseurs auto-proclamés d’une sécurité routière dépassée, déconnectée de la réalité des Français et totalement minoritaire. Ces bienpensants vous ont conduit droit dans le mur à 80km/h.

Aujourd’hui, le constat d’échec est terrible. Parler de sécurité routière, c’est avoir la garantie de l’impopularité. Comment est-il possible d’en être arrivés là ? Alors que tous les combats menés pour sauver des vies génèrent une unanimité d’adhésion aux projets engagés, la Sécurité routière est en faillite. Une faillite morale, une faillite de soutien, un combat sans soldat. Cette mesure du 80km/h mêlée à l’annonce de la privatisation des radars n’a eu qu’un seul effet. Les 40 millions d’automobilistes que nous sommes ne veulent plus être les soldats de cette lutte.

Doit-on en déduire que les automobilistes français soutiennent l’anarchie routière, l’absence de règle ? Bien évidemment, non ! Si la sécurité routière ne remporte plus l’adhésion des Français, c’est parce qu’elle reste campée sur une vision passéiste. C’est parce qu’elle est prisonnière d’un modèle répressif d’augmentation de la répression sans prise en considération du ressenti de ceux qui la subisse. 

Le mouvement auquel vous devez faire face aujourd’hui est incontestablement né de l’automobiliste, né de la colère d’un matraquage de mesures de sécurité routière ou de sanctions financières sans cesse augmentées, d’augmentation de la fiscalité des déplacements. Pourtant, l’association "40 millions d’automobilistes" a toujours été lanceur d’alerte de la colère du terrain. 

Lorsqu’en septembre dernier, nous lancions l’opération "Coût de pompe" afin de dénoncer la surenchère fiscale sur les carburants, nous appelions les Français à vous envoyer leurs tickets de carburant. Notre opération n’était pas un défi, c’était une solution. Il nous fallait vous alerter contre ceux qui vous poussaient à la faute. Malheureusement, cette goutte d’essence a fait déborder le réservoir et les gilets ont ensuite jauni de colère...

Ce soir, à l’occasion de votre allocution télévisée, s’offre à vous la possibilité de rompre avec les élites pour vous rapprocher à nouveaux des Français. Ce soir, s’offre à vous la possibilité de renouer le contact avec les automobilistes. 

Au nom d’un discours apaisé essentiel à la reconstruction morale de notre pays à quelques jours de Noël, nous vous demandons aujourd’hui, Monsieur le Président, d’entendre le message envoyé depuis des mois par des Français qui seront attentifs à la portée tant concrète que symbolique de votre discours. Vous comme nous sommes persuadés de l’erreur de cette mesure du 80km/h ; il vous est donné l’opportunité ce soir de la corriger pour reconstruire ensemble, dans les mois à venir, un modèle de mobilité et de sécurité routière plus juste. 

Ce soir, comme à Berd’huis dans cette école de ce petit village de l'Orne auprès de Jean-Pierre Pernaut, nous serons suspendus à votre discours. Toute la France qui roule, qui circule, toute cette France pour qui la mobilité est un enjeu majeur attendra de vous le renoncement à une mesure symbolique du déracinement avec les Français. 

Nous comptons sur vous.

Daniel Quéro, président
Pierre Chasseray, délégué général

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Mardi 4 décembre 2018, le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé la suspension pour 6 mois des hausses prévues sur la fiscalité des carburants (celles de la taxe carbone et celles visant la convergence des prix de l’essence et du diesel à la pompe). Un moratoire doit se tenir du 15 décembre 2018 au 1er mars 2019 pour débattre de la future politique fiscale du Gouvernement.

Si ces mesures faisaient bien évidemment partie des revendications exprimées ces dernières semaines par les "gilets jaunes", le report de l’entrée en vigueur du nouveau contrôle technique automobile prononcé par le Premier ministre n’a en revanche rien à voir avec les mouvements contestataires actuels, qui dénonçaient la version du contrôle technique en vigueur depuis le 20 mai dernier. L’association "40 millions d’automobilistes" révèle les véritables raisons du report de cette mesure qui, au-delà de la problématique du pouvoir d’achat, vise en réalité à éviter l’explosion d’un nouveau scandale automobile.

Les véhicules diesel EURO 5 ou EURO 6 bénéficiant de la prime à la conversion risquent d'être recalés au contrôle technique

En réponse au mécontentement lié à la hausse de la fiscalité sur les carburants, le Président de la République Emmanuel Macron avait annoncé le 14 novembre dernier le renforcement du dispositif de prime à la conversion. Autrefois plafonnée à 2000 €, cette aide financière sera portée à 5000 € pour l’achat d’un véhicule électrique neuf et 4000 € pour l’achat d’un véhicule thermique neuf ou d’occasion répondant à la norme EURO 5 ou EURO 6.

Mais parallèlement à cette mesure censée réduire l’impact de la hausse de la taxe carbone sur le pouvoir d’achat des Français, la loi de Transition énergétique pour la Croissance verte prévoyait une nouvelle évolution du contrôle technique automobile à compter du 1er janvier 2019, concernant cette fois son volet "pollution".

Plus précisément, c’est le contrôle des émissions polluantes des véhicules diesel qui devait être renforcé. Pour faire simple, il s’agissait de mesurer l’opacité des fumées sortant du pot d’échappement des véhicules diesel : en cas de dépassement d’un certain seuil, le véhicule aurait été automatiquement recalé au contrôle technique.

Mais là où la mesure est scandaleuse, c’est que les véhicules les plus impactés par cette évolution sont les diesel les plus récents (homologués avec la norme Euro 5 ou Euro 6), donc précisément ceux bénéficiant de la prime à la conversion !

Les véhicules immatriculés pour la première fois à partir du 1er janvier 2011 auraient en effet été contrôlés en fonction non pas d’une valeur européenne standard comme les véhicules Euro 4 et antérieurs, mais d’une valeur mesurée en conditions optimisées de circulation lors de l’homologation (lorsque cette valeur a été fournie par le constructeur). Or, cette valeur répertoriée par l’Organisme technique central (OTC) est évidemment nettement plus faible que la valeur standard, et aurait été largement inatteignable lors du test "pollution" du nouveau contrôle technique.

Report d'une mesure scandaleuse

Les professionnels du secteur estiment que si la réforme du contrôle technique qui devait initialement entrer en vigueur au 1er janvier 2019 était appliquée selon les termes actuels, le taux de contre-visite des véhicules Euro 5 augmenterait de +4,1% et celui des véhicules Euro 6 de +2,6%.

Le Président de la République inciterait alors financièrement les Français à faire détruire leur ancien véhicule (souvent encore en bon état de fonctionnement et répondant aux exigences du contrôle technique) et à le remplacer par un véhicule plus récent qui – bien que neuf ou âgé de 4 ou 5 ans seulement – ne serait pas admissible à la nouvelle version du contrôle technique, parce que la France a voulu mettre en œuvre ses propres critères environnementaux – plus sévères que ceux de l’Union européenne – pour le contrôle pollution des véhicules.

Pour "40 millions d’automobilistes", le Gouvernement a donc clairement profité des annonces visant à apaiser la colère des "gilets jaunes" pour reporter cette mesure simplement scandaleuse. Il faudra donc être particulièrement vigilant au contenu des débats sur cette réforme au cours des prochains mois, car l’entrée en vigueur de la mesure n’est pour l’heure que repoussée.

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Lundi 26 novembre 2018, le ministre de la Transition écologique et solidaire François De Rugy et la ministre des Transports Élisabeth Borne ont présenté officiellement le projet de loi d’orientation des mobilités (dite "LOM"), dans un contexte politique et social particulièrement tendu.

Mais alors que l’avant-projet de loi publié en août dernier prévoyait notamment d’interdire aux outils d’aide à la conduite de signaler certains contrôles routiers, cette disposition a disparu du texte de loi qui sera finalement présenté au Conseil des ministres. Pour l’association "40 millions d’automobilistes" qui avait la première dénoncé cette nouvelle attaque contre les automobilistes, l’abandon de cette mesure est une grande victoire.

Une mesure qui présentait des dérives

L’article 24 de l’avant-projet de loi révélé par le site Internet Contexte le 17 octobre dernier prévoyait l’interdiction pour les outils d’aide à la conduite communicants (parmi lesquels Coyote ou Waze) de rediffuser des messages de leurs utilisateurs signalant la présence de contrôles routiers, lorsque ces contrôles concernent le dépistage de l’alcoolémie au volant, de la conduite sous l’emprise de stupéfiants ou lorsqu’ils sont réalisés dans le cadre de la lutte contre des actes de terrorisme, d’infractions liées au trafic d’armes ou de stupéfiants, ou encore le vol et le recel.

L'association "40 millions d'automobilistes" rappelles que si, en l’état, cet article de loi n’était pas contestable – personne ne peut légitimement s’opposer à la lutte contre des infractions aussi graves, qui mettent en péril la sécurité des citoyens – il ouvrait la porte à des mesures plus étendues d’interdiction des signalements routiers, qui auraient finalement abouti à une traque excessive des automobilistes français en n’incitant pas les automobilistes à ralentir à l’abord de zones de dangers, multipliant ainsi la verbalisation des petits excès de vitesse. C’est cette dérive que l'association a dénoncé dès le mois d’avril 2017.

L’association avait en effet révélé dans une vidéo rapidement devenue virale sur Internet lors de l’entre-deux tours de l’élection présidentielle ce projet gouvernemental, qui semblait alors davantage s’inscrire dans le cadre des mesures anti-automobilistes prises à tour de bras depuis plusieurs années, plutôt que dans la lutte contre le terrorisme : le décret avait en effet été présenté par la Sécurité routière à la Commission européenne en pleine période électorale, alors que l’attention des Français était captée par les débats des deux derniers candidats à l’investiture.

Les automobilistes entendus

L’État a compris qu’interdire la diffusion ponctuelle des signalements routiers revenait non seulement à mettre sur pieds une usine à gaz, mais aussi à formuler une véritable déclaration de guerre contre les usagers de la route, déjà pris à la gorge par une quantité astronomique de mesures les mettant en difficulté au quotidien et impactant directement leur mobilité et leur pouvoir d’achat.

L'association "40 millions d'automobilistes" avait dénoncé la première cette nouvelle disposition, le Gouvernement l’a abandonné. C’est une victoire pour les 40 millions d’automobilistes.

Il serait d’ailleurs de bon ton que l’État recule aussi sur la privatisation des radars embarqués. Il est temps d’écouter enfin les automobilistes !

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Non aux péages urbains !

Selon Franceinfo, le Gouvernement aurait renoncé au projet consistant à faciliter la création de péages urbains aux portes des grandes agglomérations, qui avait été envisagé dans le cadre de la Loi d’orientation des mobilités (dite LOM) à l’initiative de la ministre des Transports Élisabeth Borne.

D'une part, les agglomérations concernées n'auraient pas manifesté d'intérêt pour le dispositif et, d'autre part, le ministère des Transports estime qu'il ne faut pas "accentuer les fractures entre territoires".

[Article publié le 19 octobre 2018]

Le site Internet Contexte a publié le 17 octobre dernier l’avant-projet de la Loi d’orientation des mobilités (dite LOM) à l’initiative de la ministre des Transports Élisabeth Borne. Celui-ci prévoit notamment de donner la possibilité aux grandes agglomérations d’imposer un péage urbain aux usagers motorisés souhaitant entrer en ville, ou encore la création d’une "carte grise" pour les vélos. Aujourd’hui, vendredi 19 octobre 2018, l’association "40 millions d’automobilistes" dénonce un florilège de mesures pénalisantes pour tous et lance une pétition contre la création de péages urbains : www.nonauxpeagesurbains.com.

L’automobiliste, variable d’ajustement fiscal d’un État en quête d’argent

Il y a eu la privatisation des radars embarqués, la hausse du prix des carburants, l’augmentation du prix des péages d’autoroute, la baisse de la limitation de vitesse… Et voilà que maintenant, on veut faire payer aux usagers de la route le droit de circuler en ville. On ne peut même plus parler de mesures favorables à l’environnement ou à la sécurité routière ; l’automobiliste est tout simplement devenu la variable d’ajustement fiscal d’un État en quête d’argent !

Le projet de loi prévoit en effet que chaque automobiliste souhaitant entrer dans une agglomération de plus de 100 000 habitants pourrait, à l’avenir, devoir s’acquitter d’un "tarif de congestion" à hauteur de 2,5 €, et jusqu’à 5 € dans les plus grandes villes de France. Il s’agit, d’après ce même document, de "lutter contre la pollution et les nuisances environnementales".

Le projet de loi impose également la création d’un "certificat de propriété" pour les vélos et d’un "fichier national des propriétaires de cycles", prétendument pour "lutter contre le vol des cycles".

Une pétition pour dire non aux péages urbains

L’association "40 millions d’automobilistes" lance une pétition en ligne sur le site Internet www.nonauxpeagesurbains.com pour s’opposer à la mise en oeuvre d’une taxe à l’entrée des agglomérations.

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Aujourd’hui, jeudi 15 novembre 2018, la Sécurité routière a annoncé une baisse de 13,8% de la mortalité routière au mois d’octobre 2018 par rapport au mois d’octobre 2017 (chiffre provisoire, hors DOM TOM). Dans le même temps, le nombre total d’accidents de la route et de victimes est de façon surprenante en hausse, respectivement de +5,5% et +5,7%.

Pour le Comité indépendant d’évaluation des 80 km/h – qui a récemment questionné le ministre de l’Intérieur pour obtenir des statistiques fiables et exploitables– il est impossible de tirer des conclusions sérieuses des statistiques fournies par l’Administration pour plusieurs raisons : elles concernent l’ensemble du réseau, et non les seules voies auxquelles s’applique la mesure des 80 km/h, et ces résultats sont de surcroît globaux, provisoires et excessivement variables d’un mois à l’autre.

Le Comité indépendant d’évaluation note avec satisfaction la baisse de la mortalité routière relevée le mois d’octobre dernier, tout en relevant que ces indications provisoires portent non pas sur les voies où la vitesse a été réduite, mais sur l’ensemble du réseau métropolitain, autoroutes et agglomérations incluses, et que la mortalité a augmenté outre-mer. La baisse présentée peut en effet s’expliquer par une baisse des tués sur les autoroutes, les voies rapides ou en agglomérations aussi bien que par une variation sur le réseau concerné par la nouvelle limitation. Il rappelle que les données fournies par l’Administration pour le mois écoulé, après l’augmentation de la mortalité observée le mois précédent, ont un caractère provisoire et demandent à être éclairées par les résultats des mois à venir avant de pouvoir faire l’objet de commentaires étayés et objectifs.

Soucieux d’obtenir au plus tôt ces données pour mener à bien en toute transparence son travail d’analyse des chiffres de la sécurité routière, le Comité a adressé le mois dernier au ministre de l’Intérieur Christophe Castaner un courrier demandant notamment l’accès au fichier BAAC (Bulletin d’analyse des Accidents corporels) et la description précise du réseau routier soumis à la limitation de vitesse à 80 km/h (longueur, trafic, accidentalité globale…), de façon à disposer de tous les éléments permettant de définir objectivement l’impact réel de cette nouvelle limitation de vitesse sur l’accidentalité de ce réseau.

"Nous sommes dans l’attente de la réponse du Ministre, car nous estimons qu’il ne serait pas responsable, tant que nous ne disposons pas de données précises et incontestables, de tirer la moindre conclusion des statistiques provisoires portant sur l’ensemble du réseau routier français et non sur les seules routes concernées par les 80 km/h" déclare Jean-Luc Michaud, président du Comité indépendant d’évaluation des 80 km/h. Il précise qu’ "avant la fin de cette année, nous serons en tout état de cause en mesure de produire une première étude scientifique chiffrée sur l’impact de l’abaissement de la limitation de vitesse de 90 à 80 km/h, tant en termes de bénéfices attendus pour la sécurité des usagers (notamment sur l’accidentalité) et de conséquences sur la consommation d’énergie que de coûts économiques et sociaux pour les populations et les territoires concernés".

La prochaine réunion du Comité indépendant d’évaluation des 80 km/h aura lieu le 20 décembre 2018. Les résultats de cette étude, qui comporteront bien des surprises, seront rendus publics et présentés à la presse à cette occasion par le Conseiller scientifique du Comité, le Professeur Rémy Prud’homme, expert en économie des transports reconnu au plan international.

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Hier, mercredi 14 novembre 2018, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a révélé son souhait de faire des quatre premiers arrondissements de la capitale une "zone de circulation extrêmement restreinte". Autrement dit, il s’agit pour l’édile de rendre piéton le centre de Paris. Pour l’association "40 millions d’automobilistes", en repoussant toujours plus loin les interdictions de circulation des véhicules motorisés, Anne Hidalgo va faire de Paris une ville-musée réservée aux élites écologistes fortunées.

Si la Maire prévoit la réalisation de ce projet "dans une prochaine mandature", les voeux des arrondissements concernés devraient être présentés "lors des prochains conseils municipaux".

Pour l'association "40 millions d'automobilistes", il y a une différence entre rendre piéton le centre-ville un dimanche par mois et éradiquer toute circulation motorisée des arrondissements centraux de Paris ! Anne Hidalgo explique que les maires de ces arrondissements particulièrement touristiques sont demandeurs de telles dispositions, mais il ne faut pas oublier que Paris n’est pas qu’un musée. C’est aussi un coeur économique, où des millions de personnes viennent, parfois de loin, pour travailler chaque jour et ont besoin de se déplacer aisément. Les Parisiens n’ont pas élu Anne Hidalgo pour qu’elle mette Paris sous cloche !

Piétonisation des voies sur berge, interdiction des véhicules thermiques à la circulation, et maintenant exclusion de tous les véhicules des 4 premiers arrondissements… Mais jusqu’où ira la Maire dans son obsession d’éradication de la voiture ? Tout cela n’est qu’idéologie, et ne participe en aucun cas à l’amélioration de la qualité de l’air. Pire : ces mesures discriminatoires ne font que déplacer la pollution qu’elle prétend réduire, car les véhicules ne disparaissent pas comme par magie. Ils se reportent sur d’autres axes, viennent les encombrer davantage et génèrent finalement encore plus d’émissions polluantes.

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Mercredi 14 novembre 2018, le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé sur la radio RTL un éventail de dispositifs pour soulager les Français du prix élevé des carburants, parmi lesquels l’élargissement du chèque-énergie et l’augmentation de la prime à la conversion. Mais pour l’association "40 millions d’automobilistes", ces mesurettes ne calmeront pas la colère des automobilistes acculés par la politique fiscale menée par Emmanuel Macron, car ceux-ci ne demandent qu’une chose : la baisse des taxes.

Depuis plusieurs semaines, la grogne gronde parmi les automobilistes en raison de la hausse démesurée du prix des carburants directement liée à l’alourdissement de la fiscalité sur ces produits.

Pour faire entendre leur colère, le mouvement des "gilets jaunes" prévoit un "blocage " des routes françaises le 17 novembre. À 3 jours de ces rassemblements, le Premier ministre a tenté de désamorcer l’ire des automobilistes en annonçant des aides financières pour les foyers les plus modestes et les gros rouleurs. Mais pour l’association "40 millions d’automobilistes", le compte n’y est pas.

D’une main, on a pris plus de 3 milliards d’euros dans la poche des automobilistes cette année, rien qu’avec la hausse de la TICPE sur les carburants. Et aujourd’hui, le Premier ministre, magnanime, espère éteindre l’incendie allumé par le Gouvernement en rendant quelque 500 millions d’euros à travers une série de mesurettes qui ne répondent en aucun cas aux besoins et aux attentes des Français. Pour les automobilistes, la seule issue possible est la baisse des taxes. Tant que le Gouvernement n’aura pas accédé à cette requête, il a tout à craindre de leur colère !

Arrêtons les absurdités, écoutons les Français : baissons les taxes !

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Depuis quelques semaines, l’appel à apposer un gilet jaune sur le tableau de bord des véhicules en signe de protestation contre la hausse des taxes sur les carburants se diffuse et de nombreux automobilistes ont d’ores et déjà pris part au mouvement.

L’association "40 millions d’automobilistes" soutient ce mouvement citoyen dont le but est de rendre visible l’exaspération des Français face à une politique fiscale injuste pénalisant les usagers de la route les moins aisés, les plus dépendants à l’automobile et les plus exposés à la vulnérabilité énergétique.

Dans notre société, l’accès à l’automobile est un véritable enjeu économique et social, et le prix des carburants un régulateur de la mobilité et du pouvoir d’achat. À l’heure où le Gouvernement utilise l’automobiliste comme variable d’ajustement fiscal pour remplir les caisses de l’État, il est important que chacun se mobilise pour défendre ses droits.

Ce gilet jaune posé sur le tableau de bord des véhicules est devenu le symbole d’une colère légitime, qui se traduit par un geste pacifique. C’est pourquoi l'association appelle tous les automobilistes à participer à ce mouvement citoyen.

"40 millions d’automobilistes" a été la première organisation à porter sur le devant de la scène médiatique le problème majeur de la hausse de la fiscalité sur les carburants et à fédérer les automobilistes autour d’une action de grande ampleur : "Coût de pompe" (www.coutdepompe.com), qui compte à ce jour plus de 700 000 participants.

L’association laisse par ailleurs à chaque citoyen le soin de décider, en son âme et conscience, de prendre part aux différentes actions de mobilisation organisées face à ces atteintes gouvernementales à la mobilité.

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